Jean-Michel Baroche, un Français arrêté en Algérie pour avoir entraîné des mineures dans des réseaux à caractère immoral, cherche, une année après son arrestation, une ultime échappatoire avant son jugement. Il s’adresse de ce fait à François Hollande.
Rappelons que les faits remontent à avril 2012 quand Jean-Michel Baroche a été arrêté pour 14 chefs d’inculpation. Ce dernier, installé à Annaba après avoir fui la Tunisie, aurait abusé de filles mineures, toutes âgées en 14 et 16 ans, les entraînant dans plusieurs de ses réseaux, à savoir prostitution et réalisation de films X(porno).
Plusieurs d’entre elles ont dû recourir à l’avortement … Abusant de son poste important au sein d’une société mixte « Algérian Development Agency » et de sa nationalité, ce dernier a réussi, avec brio, à faire tomber plus d’une, sous ses griffes.
Après plusieurs tentatives d’arrestation et huit mois d’investigations, Baroche et ses acolytes sont enfin arrêtés, le 23 avril dernier, et placés sous mandat de dépôt pour répondre de la longue liste des chefs d’accusation, à savoir « viol sur mineures, sévices sexuels sur des filles de moins de 18 ans, production de films et montage de photos à caractère immoral, diffusion et commercialisation de données masquées et transmises par un système informatique, aménagement d’un lieu de débauche, incitation de filles mineures à la prostitution, faux et usage de faux et falsification de documents officiels, avortement et atteinte à la vie privée portant sur des aspects particulièrement intimes aux victimes et leurs familles, mise en danger de la vie de personnes sous l’effet de produits toxiques pouvant entraîner la mort, création d’une société fictive de façade avec transgression des lois du Code du commerce, détention de drogues et de produits psychotropes pour consommation personnelle, ainsi qu’incitation illégale des filles mineures à la consommation des mêmes produits, violation des lois de change sur la monnaie et mouvement des capitaux ».
Le jugement de Baroche fait partie du menu de la première session criminelle de 2013.
Hiba Benfarès
