L’Algérie joint l’acte à la parole

L’Algérie joint l’acte à la parole

L’Algérie participe aux côtés du Koweit, de l’Arabie Saoudite et de la Chine au financement d’une importante installation hydroélectrique au Soudan.

Cette infrastructure coûtera 1,3 milliard de dollars et génèrera quelque 320 mégawatts (MW), rapporte le quotidien Reporters qui reprend une dépêche de l’agence Bloomberg. Cette installation sera mise en service l’an prochain. Selon les autorités soudanaises, cette installation vise à réduire les coûts élevés et la fréquence des opérations de maintenance qui sont effectuées sur les installations actuelles, dans le pays.

Le Soudan produit 2050 MW grâce au barrage de Merowe et aux deux infrastructures géothermiques installées à Khartoum. Il consomme quelque 2500 MW d’électricité. Le pays compense jusque-là son déficit grâce à ses importations en provenance d’Ethiopie. Or, depuis deux mois, ce pays ne dispose plus de surplus.

Aussi, le délestage qui s’en est suivi a entraîné des « vagues de protestations » à travers le pays, ajoute Bloomberg. Cette implication de l’Algérie à l’international en matière d’énergies renouvelables conforte les propos tenus le 21 juillet dernier à Paris, par le ministre d’Etat ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, selon lesquels l’Algérie a les moyens de son ambition dans le domaine des énergies renouvelables, une ambition « légitime » pour la hisser au statut de « leader africain, voire mondial » en la matière.

Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que l’Algérie est le pays le plus vaste d’Afrique, du Monde arabe et de la Méditerranée et dispose de l’un des gisements solaires les plus importants au monde, estimé à plus de 5 milliards GW/an lors de la tenue de la 1ère Session des consultations ministérielles informelles préparatoires à la COP21 portant sur les questions politiques et l’équilibre général de l’Accord.

Il a affirmé, à cet égard, que « l’Algérie a donc pour ambition légitime d’être, à terme, un leader africain, voire mondial, des énergies renouvelables », et « pour ce faire, a-t-il indiqué, l’Algérie s’emploie à promouvoir des accords programmatiques et stratégiques à long terme avec des partenaires tant au Nord que du Sud, tant bilatéraux que multilatéraux ».

M. Lamamra a expliqué que « la moyenne annuelle d’ensoleillement de tout le territoire est estimée annuellement à plus de 2500 heures et dépasserait les 3600 heures dans les Hauts Plateaux », ajoutant qu’« en plus de ses 200 stations thermales, l’Algérie, dixième pays le plus vaste de la planète, dispose d’un réservoir géothermique considérable constitué par la nappe albienne qui s’étale sur plus de 700.000 km2 ».

Il a fait part, dans le même sillage, des « mesures ambitieuses » adoptées par l’Algérie en matière de « maîtrise de la consommation énergétique à l’horizon 2030, accompagnées de mesures de promotion de l’efficacité énergétique et d’intensification de l’utilisation des énergies nouvelles et renouvelables ».

Rappelons également que le rapportfinal sur l’état des lieux des énergies renouvelables (ENRS) à l’échelle mondiale de 2014 édité par le prestigieux REN21, a fait valoir que l’Algérie, qui s’est déjà fixée dans son programme des énergies renouvelables et de l’efficacité adopté par le gouvernement en 2011, a atteint ses objectifs en matière d’énergies renouvelables. Le rapport considère que l’Algérie est parmi les 12 pays ayant atteint leurs objectifs fixés pour 2013.