La visite du Premier ministre Ahmed Ouyahia en Iran s’est achevée par la signature d’accords de coopération dans les domaines douanier, financier et l’encouragement de l’investissement entre les deux pays.
Il est à rappeler que le réchauffement des relations entre les deux pays date de 2000 et que c’est à la demande de la Grande-Bretagne que l’Algérie a accepté d’être l’intermédiaire de l’Iran dans le dossier nucléaire.
D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères britannique chargé des affaires du Moyen-Orient, Alistair Burt, lors de sa visite à Alger le 11 novembre courant, avait déclaré qu’il comptait sur l’amitié Algéro-iranienne pour que l’iran renonce à son programme nucléaire.
La Grande-Bretagne a appelé l’Algérie à jouer le rôle d’intermédiaire entre l’Iran et les pays occidentaux.
L’autorité britannique avait affirmé que l’Algérie est à la fois amie avec l’Iran et la Grande-Bretagne et qu’elle a les moyens de convaincre l’Iran à participer à des négociations concernant son programme nucléaire.
On a ajouté que le poids politique de l’Algérie et le respect que lui doivent les deux parties lui permettent d’être l’intermédiaire idéal. M. Burt avait déclaré que le dossier nucléaire iranien avait pris une bonne part lors de ses discussions avec les ministres algériens Mourad Medelci et Abdelkader Messahel.
Des sources diplomatiques ont indiqué que le Premier ministre Ahmed Ouyahia a parlé de ce sujet aux deux chefs iraniens Ahmadinejad et Ali Laridjani. Il faut rappeler que les relations algéro-iraniennes existent depuis la période du shah.
En 1975, par son intermédiaire, on avait réussi à mettre fin au conflit des frontières entre l’Iran et l’Irak. En 1981, la diplomatie algérienne avait agi pour la libération des otages américains retenus en Iran. Les relations entre l’Algérie et l’Iran ont été rompues en 1993 lorsque l’Algérie avait accusé l’Iran de soutien au FIS lors des élections de 1991.
L’Iran avait réfuté les accusations de l’Algérie. Les relations entre les deux pays ont repris en 2000 avec la rencontre du président algérien Bouteflika et le chef iranien Khatami
Ces relations se sont renforcées avec l’arrivée de Ahmadinejad, qui a visité l’Algérie plusieurs fois depuis sa nomination en 2005. Lors de sa dernière visite en septembre dernier, il avait proposé à l’Algérie l’expérience iranienne en matière nucléaire et l’Algérie avait promis de soutenir l’Iran dans son droit à l’utilisation du nucléaire à des fins pacifiques.
L’agence de presse iranienne a affirmé que l’Iran compte créer un bureau d’investissement irano-algérien. De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères chargé des affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, a bien accueilli cette idée et a déclaré être satisfait de l’accord signé avec la Banque centrale iranienne. Durant sa visite, neuf accords d’échanges ont été signés.
Par Adel R.