L’Algérie a inauguré, le dimanche 23 janvier, la Bibliothèque numérique du Maghreb, pour tenter d’élargir l’accès aux informations.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet commun entre le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et l’ONG américaine CRDF (Civilian Research & Development Foundation).
Cette bibliothèque numérique est le « premier fruit » de la coopération entre l’Algérie et le CRDF, a indiqué Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur, ajoutant que ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts visant à développer des centres de sources d’information et de documentation pour la communauté universitaire, et à enrichir le stock de documents par l’intégration des médias numériques.
La cérémonie d’inauguration à Alger a eu lieu un an et demi après la création de la Bibliothèque numérique mondiale. La Bibliothèque numérique du Maghreb est le résultat d’une série d’accords portant sur la coopération scientifique et technologique entre l’Algérie et les Etats-Unis, qui ont contribué à hauteur de 1,5 million de dollars à la réalisation de ce projet.
Elle constitue une étape qui « renforcera la coopération bilatérale avec les Etats-Unis dans le domaine des sciences et de la technologie, qui pourra promouvoir la qualité de l’éducation et des méthodes de recherche », a expliqué Harraoubia.
Il a ajouté qu’il s’agit également « de l’expression du désir du secteur d’améliorer ses méthodes d’accès aux sources de l’information par le biais du développement d’une bibliothèque numérique », soulignant que cela donnera à ce secteur un accès à plus de 15 000 références. Harraoubia a également indiqué que des ateliers de formation seront organisés à l’intention des utilisateurs.
Cette initiative vient illustrer « l’intention de raviver les relations avec le monde arabe dans certains domaines essentiels comme l’éducation, les sciences, la technologie et la santé » affichée par le Président Obama, a précisé David Pearce, ambassadeur des Etats-Unis en Algérie.
Il a également salué la volonté des deux parties, ajoutant que ce nouveau départ souhaité par le Président Obama « ne se contente pas d’être une liste d’initiatives, mais reflète l’engagement des Etats-Unis à s’impliquer d’une nouvelle manière auprès des communautés musulmanes dans le monde ».
Dans le même contexte, l’ambassadeur a souligné la possibilité de « travailler ensemble avec l’Algérie pour renforcer la coopération dans ces domaines et soutenir le gouvernement algérien pour assurer la compétitivité des chercheurs algériens au plan international ».
La Bibliothèque numérique du Maghreb aidera l’Université d’Alger à s’ouvrir au secteur scientifique par le biais de différents partenariats, ce qui permettra à ce secteur d’accéder aux médias technologiques qui donnent aux chercheurs les informations et les documents nécessaires à leur travail.
Le site web lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur prévoit « le renforcement de la coopération américano-algérienne dans le domaine de la recherche scientifique et de la technologie, dans le but de promouvoir le niveau d’éducation et de recherche », selon l’universitaire Mohamed Houceini. Il a ajouté que « ce site web, qui est le fruit d’un certain nombre d’éditeurs et de la haute recherche mondiale, pourra être consulté directement au moyen d’un mot de passe fourni aux utilisateurs ».
Houceini a souligné que cette initiative « permettra aux chercheurs algériens d’avoir accès à des documents numérisés publiés par les bibliothèques et les organismes culturels dans le monde entier, comme des manuscrits rares, des cartes et des livres, ainsi que des enregistrements audio, des films et d’autres contenus en images ou symboliques. Elle leur permettra également d’obtenir les dernières informations publiées dans le monde et de se familiariser avec les nouvelles évolutions dans le domaine de la recherche scientifique. »
La Bibliothèque numérique mondiale a été lancée en avril 2009 à Paris par l’UNESCO. Aujourd’hui, elle présente un groupe de documents numériques (textes, photos et musique) accessibles à distance, notamment par le biais de l’Internet. Ce site web offre un accès gratuit à ces contenus dans plusieurs langues, notamment le français et l’arabe.