L’Algérie « gravement préoccupée » par la portée des TIC et le fait savoir à l’ONU

L’Algérie « gravement préoccupée » par la portée des TIC et le fait savoir à l’ONU

A la quatrième commission des Nations-Unis chargées des questions politiques spéciales et décolonisation, le représentant de l’Algérie a souligné « la nécessité de continuer à utiliser les médias traditionnels ».

Les nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC), font peur aux autorités algériennes. La démocratisation de leur utilisation est perçue comme une menace réelle pour la souveraineté nationale et un instrument de manipulation politique. C’est le représentant de l’Algérie à la quatrième commission des Nations-Unis chargées des questions politiques spéciales et décolonisation M. Mohmed Bessedik qui l’a fait clairement savoir. Cité vendredi par l’Agence de presse des Nations-Unis, Bessedik a dit « être gravement préoccupé par le risque de politisation de l’information publique et la possible utilisation inappropriée des technologies de l’information et des communications pour interférer dans les affaires intérieures des États souverains ». Poursuivant son intervention, le représentant de l’Algérie tout en saluant l’attention accordée par le Département de l’information de l’ONU à l’utilisation des médias sociaux, il a souligné « la nécessité de continuer à utiliser les médias traditionnels, qui restent les principaux moyens de communication dans de nombreux pays en développement ».

Par ailleurs, il affirme qu’une information publique efficace est indispensable pour la paix et la sécurité, la promotion des droits de l’homme, la justice et le développement durable.  Cette déclaration intervient en plein débat sur la place des médias électroniques en Algérie. Une place menacée par des entraves d’ordre politique et économique. Politique parce que des médias électroniques sont censurés sans que les pouvoirs n’assument pleinement cet acte. On peut citer dans ce cadre les cas du TSA et Radio des sans voix. Les médias électroniques font face aussi à l’absence d’une volonté publique à les reconnaître comme des médias nationaux à part entière. Il n’existe toujours pas un cadre juridique portant sur l’organisation des médias électroniques en Algérie. Additivement à cela, la presse électronique algérienne est confrontée à des défis économiques. L’inexistence du payement électronique freine l’introduction des abonnements payants ce qui fragilise la position de ces médias de demain devant les annonceurs.