Les mois passent, et les chiffres chutent, inexorablement. Confrontée à la forte baisse du prix du pétrole (passé de 125 à 44 dollars le baril en un an), sa principale ressource, l’Algérie voit ses résultats économiques se dégrader rapidement. Et les affaires pourraient bien ne pas s’arranger : dans une étude rendue publique vendredi 11 septembre, la banque Goldman Sachs n’écarte par l’hypothèse d’un baril dont le cours tomberait jusqu’à 20 dollars.
Le 8 septembre, la Banque d’Algérie annonçait que les réserves de change du pays ont fondu de près de 20 milliards de dollars (18 milliards d’euros) en six mois, en raison de la chute des cours du brut, passant de 179 milliards de dollars fin décembre 2014 à 159 milliards de dollars fin juin 2015. Libellées en dollars, ces réserves, qui garantissent la solvabilité à l’extérieur de l’Algérie, sont considérées comme l’un des matelas du pays.
Cette annonce intervient après une série de mauvais chiffres égrenés tout l’été. Fin juillet, l’office de statistiques des douanes révélait qu’en six mois le pays avait perdu près de la moitié de ses revenus pétroliers (– 43,71 %). Sur cette période, les exportations d’hydrocarbures ont rapporté 18 milliards de dollars contre 32 milliards durant la même période en 2014. Selon les projections, les revenus en fin d’année seront de 34 milliards contre 60 initialement prévus.
Une balance commerciale fortement déficitaire
Dans un pays qui importe presque tout ce qu’il consomme, la conséquence est une balance commerciale fortement déficitaire…