Dans quelques mois, le 5 juillet 2012, l’Algérie célébrera, avec beaucoup de faste, le 50e anniversaire de son indépendance. Et 50 ans dans la vie d’une nation, c’est très peu.
Il est difficile d’établir un bilan exhaustif de tout ce qui a été entrepris dans ce pays depuis l’istiqlal, l’exercice serait incomplet, en tout cas en deçà de la réalité exacte du terrain.
Si le mérite revient d’abord aux gouvernements et aux différents responsables qui ont su gérer une tâche aussi complexe et aussi délicate, les travailleurs, les centaines de millions de travailleurs, qui ont retroussé leurs manches et relevé le défi n’ont pas pour autant démérité. Tout au contraire.
Qu’importe les couacs et les ratés qui ont souvent coincé et même paralysé l’engrenage, mais la première victoire qui a été remportée au cours de ces cinq dernières décennies est que l’espérance de vie des Algériens qui était de 48 ans en 1962 est passée à 72 ans.
Ce ne sont pas les canaux officiels qui le prétendent mais des études et des recherches longuement menées. Même si aujourd’hui le secteur de la santé laisse plutôt à désirer, que les médicaments restent sujets à de régulières ruptures de stock, il n’empêche que le pays a formé des milliers de médecins, de chirurgiens et de spécialistes de toutes sortes.
Au point d’ailleurs que les meilleurs d’entre eux peuplent actuellement les cliniques parisiennes et de banlieues, les hôpitaux du Canada et des Etats-Unis. Et c’est précisément là que le bat blesse car rien n’a été fait pour les retenir ou retenir les autres compétences dans les domaines de l’hydraulique, du génie civil de l’enseignement supérieur, des télécommunications, de la science spatiale ou de l’information.
L’un de nos meilleurs physiciens vit aujourd’hui au Japon, le plus grand chercheur en matière de Sida vit à Lyon. Nos pilotes dont de nombreux commandants de bord opèrant sur toutes les lignes aériennes du monde et particulièrement celles du Golfe.
Le troisième mathématicien de la planète selon M. Douste Blazy, l’ancien ministre français des Affaires étrangères, est algérien. Nous ne savons malheureusement pas dans quelle université il enseigne.
Oui, l’Algérie a réussi à former d’excellents cadres que de nombreux pays nous envient même si notre système scolaire tourne en rond, réformes après réformes.
I. Z