L’Algérie et Renault signeront mi-septembre un pacte d’actionnaires pour la création d’une société commune destinée à la construction d’une usine automobile dans ce pays, a annoncé le 3 septembre le ministre algérien de l’Industrie, Mohamed Benmeradi.
« La commission mixte en charge du dossier doit finaliser aujourd’hui [le 3 septembre] un accord pour la création à la mi-septembre d’une société mixte » pour la construction d’une usine de voitures dans l’ouest de l’Algérie, a-t-il déclaré à la presse en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée nationale.
L’Algérie – via la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le Fonds national d’investissement – détiendra 51 % du capital de cette société et le constructeur français les 49 % restants, a précisé M. Benmeradi. La fabrication des véhicules Renault devrait débuter « 14 mois après la création de la société mixte et non 18 mois comme initialement prévu », a-t-il ajouté.
Renault, qui négocie depuis plus de deux ans l’implantation d’une usine en Algérie, a signé le 25 mai avec les autorités locales un protocole d’accord. Les deux parties étaient en désaccord sur le lieu d’implantation. Alger privilégiait le site de Jijel, une ville portuaire située à 350 km à l’est d’Alger, pour des raisons d’aménagement du territoire, tandis que Renault préférait la banlieue de la capitale, où il est plus facile de trouver de la main-d’oeuvre qualifiée. Alger a finalement proposé la zone industrielle de Oued Tlelat, dans la région d’Oran (430 km à l’ouest d’Alger), a expliqué M. Benmeradi.

Renault compte produire 25 000 véhicules par an en Algérie dans un premier temps et 75 000 unités trois ans après le début de la production, a par ailleurs déclaré M. Benmeradi. (AFP 3/9/12, ECHOS, FIGARO 4/9/12)