Bien que les relations politiques soient «bonnes et denses», au vu des nombreuses visites effectuées ces dernières années en Algérie par les hauts dirigeants de l’Union européenne (UE), le bilan économique des coopérations entre ces deux parties «reste mitigé», a qualifié, hier à Alger, Ali Mokrani, directeur de la coopération avec l’UE et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères.
L’Algérie tient à la mise en œuvre, de manière équilibrée, des différents volets de coopération prévus par l’Accord d’association», a-t-il indiqué à l’issue d’une journée dédiée au partenariat euro-algérien, sous le slogan «Avançons ensemble». Dans ce sens, M. Mokrani a précisé que «l’Algérie est également favorable à un dialogue politique renforcé et à une coopération économique dynamique et diversifiée».
Sur le plan financier, le même intervenant a fait savoir que «la coopération financière se déroule de manière satisfaisante et s’élargit grâce aux nouveaux programmes de coopération en cours de lancement ou déjà lancés». S’agissant du volet économique, dont le bilan est qualifié de «mitigé», M. Mokrani a appelé le partenaire européen à «la relance de l’outil de production nationale et à corriger les déséquilibres, ainsi qu’à la sensibilisation sur la nécessité d’un accompagnement substantiel de la mise à niveau de l’économie algérienne».
Dans le même contexte, le directeur de la coopération avec l’UE a souligné que «l’Algérie espère que l’amélioration du climat des affaires aura des effets positifs sur les investissements productifs européens en Algérie qui se concentrent sur le seul secteur des hydrocarbures».

M. Mokrani a rappelé qu’à travers le «Mémorandum d’entente stratégique» dans le domaine de l’énergie, les deux parties «visent à assurer les débouchés aux exportations énergétiques algériennes ainsi que l’approvisionnement de l’UE». Par ailleurs, l’appui budgétaire en tant que mode de gestion «permet de responsabiliser les secteurs bénéficiaires des bonnes pratiques en matière de rigueur dans la transparence», a expliqué le même orateur.
Intervenant lors d’un point de presse en marge de cette rencontre, Paulo Martins, chef des opérations de la coopération à la Délégation de l’UE en Algérie, a annoncé qu’«un montant de partenariat de 100 000 euros sera consacré, dans les années à venir, au financement de nouveaux programmes de coopération». Dans les trois prochaines années, «la priorité sera accordée aux domaines de la justice, des médias et de l’emploi», a-t-il ajouté.
Marek Skolil, ambassadeur de l’UE en Algérie, a, pour sa part, souligné que «l’UE souhaite que le programme de coopération de 2014-2020 sera l’occasion d’approfondir, d’élargir et de renforcer la coopération entre les deux parties».
Nouara Kribel