L’Algérie et les Etats-Unis renforcent leur coopération militaire

L’Algérie et les Etats-Unis renforcent leur coopération militaire
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Les responsables militaires algériens et américains ont refermé leur 4ème dialogue bilatéral mercredi 10 novembre à Alger par la signature d’un accord pluriannuel concernant la formation de personnels, la conduite d’exercices conjoints et le partage de technologies dans la lutte contre le terrorisme.

Le général Ahmed Sanhadji, secrétaire général au ministère algérien de la Défense, et Joseph McMillan, le premier vice-secrétaire américain à la Défense pour les affaires de sécurité internationale, ont signé cet accord pour le compte de leurs deux pays.

« Mes entretiens avec les responsables algériens ont porté principalement sur la coopération militaire et l’activation de la coordination de la sécurité et du partage de renseignements dans la lutte contre le terrorisme, pour les rendre efficaces et durables », a déclaré McMillan à l’issue de cette session de deux jours.

Dans le cadre de ces accords, un exercice naval conjoint en Méditerranée débutera le 22 novembre. Les parties ont également annoncé un programme de formation aux Etats-Unis pour les officiers algériens.

McMillan a expliqué qu’aucune concession ne devait être faite aux groupes terroristes en termes de paiement de rançons. Il a ajouté que le gouvernement américain a une « position claire » concernant la pénalisation du paiement de rançons, expliquant qu’aucune concession ne doit être faite « aux groupes terroristes ».

« Il ne fait aucun doute que le paiement de rançons aux terroristes les encourage à poursuivre leurs activités et constitue pour eux une source de financement, ce qui n’est pas la bonne solution », a ajouté McMillan.

« Le soutien apporté par Washington aux efforts de l’Algérie visant à pénaliser la colonisation auront un impact positif sur les autres pays, notamment la France et l’Espagne, qui ont procédé au paiement de rançons à al-Qaida au Maghreb islamique, pour libérer les otages détenus par l’organisation dans le nord du Mali au cours des derniers mois », a déclaré le spécialiste des relations internationales Mohamed Lamdani.

Les Algériens ordinaires reconnaissent que la position américaine reflète une amélioration dans les relations.

« La position des Etats-Unis sur la question de la pénalisation du paiement de rançons est très positive et donne à l’Algérie une forte impulsion pour aller de l’avant dans ses tentatives d’empêcher le paiement de rançons pour libérer des otages, qui constituent la principale source de financement dont dispose al-Qaida au Maghreb islamique pour financer ses activités terroristes », a déclaré Omar Brahimi, un homme d’affaires.

« Washington est prêt à apporter à l’Algérie l’assistance nécessaire pour éliminer les groupes terroristes et poursuivre les résidus d’al-Qaida au Maghreb islamique, qui se déplacent le long de la région du Sahel-Sahara, à la frontière entre l’Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie », a ajouté McMillan à l’issue de son entretien avec le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci.

Le responsable américain a également annoncé que les deux pays étaient convenus de mettre en place une commission technique chargée d’examiner les demandes de l’Algérie pour des armes américaines. Il a souligné que l’Algérie avait fait part de son désir d’obtenir de nouvelles technologies, notamment des appareils automatiques que les Etats-Unis utilisent actuellement pour traquer les terroristes. Les forces algériennes utilisent déjà des avions de transport américains C-130 en plus de radars, de matériels de communication, de systèmes de missiles et d’autres matériels militaires.

« Les relations entre l’Algérie et l’Amérique ne doivent pas se limiter à la sécurité et à la collaboration militaire, mais s’étendre à d’autres domaines, comme la culture et la technologie, pour tenter de rapprocher les deux pays », a déclaré Mohamed Slimani, un jeune étudiant de 27 ans.