Le partenariat énergétique entre Alger et Le Caire franchit une nouvelle étape. La société égyptienne Petrojet vient de décrocher un contrat préliminaire estimé à 1,087 milliard de dollars pour le développement de la deuxième phase du champ pétrolier de Hassi Bir Rekaiz, en Algérie.
Une percée stratégique qui confirme la volonté du Caire de renforcer sa présence sur les marchés énergétiques régionaux. Tout en consolidant les liens économiques entre les deux pays.
Un contrat de plus d’un milliard de dollars signé : une percée majeure pour Petrojet en Algérie
Selon un communiqué du ministère égyptien du Pétrole, Petrojet a été retenue après avoir franchi avec succès la phase de préqualification, face à plusieurs géants mondiaux du secteur. Le contrat, attribué à titre préliminaire, porte sur la deuxième phase du développement du champ de Hassi Bir Rekaiz, un site stratégique situé dans le sud-est algérien.
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Le projet prévoit la construction d’une station de traitement centrale d’une capacité de 31 500 barils par jour, ainsi que la mise en place de 217 kilomètres de pipelines pour relier les différentes infrastructures du champ.
Petrojet dirigera un consortium avec la société italienne Arkad Spa, au bénéfice du complexe de Hassi Bir Rekaiz, fruit d’un partenariat entre Sonatrach et la compagnie thaïlandaise PTTEP.
Le Caire mise sur l’expansion régionale de son fleuron énergétique
Le ministre égyptien du Pétrole, Karim Badawi, a salué ce succès, soulignant « l’importance de poursuivre l’expansion internationale de Petrojet. Au regard de ses réussites dans la mise en œuvre de projets majeurs dans plusieurs pays ». Il a ajouté que cette orientation s’inscrit dans le sixième axe de la stratégie énergétique égyptienne. Qui vise à renforcer la coopération régionale et à exporter l’expertise industrielle du pays vers les marchés arabes et africains.
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Cette stratégie repose sur trois leviers :
- Valoriser les compétences techniques accumulées par Petrojet dans le domaine de l’ingénierie et de la construction énergétique ;
- Nouer des partenariats stratégiques avec les compagnies nationales des pays hôtes, comme Sonatrach ;
- Générer des revenus en devises grâce à des projets réalisés à l’étranger.
Présence renforcée sur le marché algérien : signal fort pour la coopération Algérie – Égypte
Ce contrat marque une consolidation de la présence égyptienne dans le secteur énergétique algérien. Petrojet avait déjà lancé, en partenariat avec Sonatrach, un projet de création d’ateliers de fabrication conjoints destinés à soutenir les futurs chantiers industriels dans le pays.
Le ministère égyptien présente cette réussite comme un « tournant stratégique » pour Petrojet. Qui voit en Algérie une porte d’entrée vers l’Afrique du Nord et le Sahel, des régions en pleine transformation énergétique.
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Au-delà du volet industriel, ce contrat illustre la volonté politique des deux États de renforcer leurs liens économiques. Dans un contexte régional où les projets d’infrastructure se multiplient, l’Algérie et l’Égypte semblent vouloir bâtir un axe énergétique sud-sud, fondé sur la complémentarité. Expertise technique égyptienne d’un côté, richesse en hydrocarbures algérienne de l’autre.
Ce rapprochement confirme la place centrale que prend le secteur énergétique dans la diplomatie économique des deux pays.