La majorité des terroristes retranchés au mont Chambi sont des Tunisiens équipés d’armement libyen
des personnalités publiques tunisiennes essaient de répandre l’idée que les terroristes retranchés dans la montagne seraient en majorité des Algériens.
«Nous brûlerons la montagne pour les faire partir.» Ces propos rapportés par des médias français auraient été exprimés par un citoyen tunisien lors d’une manifestation contre le terrorisme organisée récemment dans la ville tunisienne de Kasserine, une localité proche du mont Chambi où une quinzaine d’extrémistes armés sont embusqués depuis plusieurs jours.
La question que l’on se pose est la suivante: les faire partir où? Mais en Algérie comme on tente de le suggérer de manière sournoise par le biais d’une certaine presse.
En effet, il y a un moment maintenant que des personnalités publiques tunisiennes et des journalistes en manque de publicité essaient par tous les moyens de répandre l’idée que les terroristes retranchés dans la montagne seraient en majorité des Algériens.
Cette idée serait partagée, selon des observateurs avertis, par de nombreux cercles influents proches d’Ennahda, parti islamiste au pouvoir, qui voit dans ces événements une aubaine pour faire éloigner l’armée tunisienne de la politique. «On les connaît tous par leur nom», affirme à son tour le porte-parole du ministère tunisien de la Défense.
La réponse est cinglante. Elle apporte un démenti catégorique aux différentes insinuations tentant de faire porter à l’Algérie les causes d’une situation sécuritaire critique. Dans ce contexte intoxiqué par la manipulation, de nombreux intellectuels sous-traitants pour le compte d’officines étrangères (occidentales) portent des accusations gravissimes contre les services de renseignements algériens, malgré les aveux de deux individus originaires de Kasserine arrêtés dernièrement pour cause de soutien logistique aux terroristes. La majorité des terroristes retranchés au mont Chambi sont des Tunisiens équipés d’armement libyen. Il n’y a aucun doute là-dessus. Tenter d’impliquer directement ou indirectement l’Algérie, c’est servir les desseins des véritables commanditaires qui font tout pour faire la diversion en empêchant les Tunisiens de comprendre les dessous d’une atroce lutte autour du pouvoir qui ne dit pas son nom. Prétendre que l’Algérie utilise le terrorisme afin de faire reculer au-delà de ses frontières les prémices d’un «printemps arabe» qu’elle refuse, c’est travestir une réalité que plusieurs responsables tunisiens ont heureusement identifiée. Pourquoi l’Algérie n’a donc pas usé de cette soi-disant tactique les 20 dernières années quand elle faisait seule face au terrorisme? La réaction de l’Algérie n’a pas tardé néanmoins, à se faire entendre. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivité locales, Daho Ould Kablia, a affirmé, ce jeudi à Alger, que le groupe terroriste traqué par l’armée tunisienne à djebel Chaâmbi, non loin des frontières algériennes, n’a pas pu rentrer sur le territoire tunisien via l’Algérie. «Ce groupe terroriste n’a pas pénétré le territoire tunisien à travers les frontières algériennes.
Les autorités tunisiennes ont affirmé, dès le début des opérations, que ce groupe venait de Libye», a déclaré M.Ould Kablia à la presse, en marge d’une séance plénière de l’APN. Dans ce même contexte, le ministre soutient que le dispositif sécuritaire a été renforcé, soulignant, «et nous la renforcerons davantage, avec une surveillance extrêmement importante», tout en précisant que «l’Algérie se chargera de sécuriser ses frontières et n’a aucunement l’intention de s’ingérer dans les affaires intérieures de ce pays». Après des tentatives de la mêler au conflit au Mali, l’Algérie fait face à la campagne de désinformation pour la rendre directement coupable de la situation actuelle en Tunisie.