L’Algérie et le Maroc ou l’impossible réconciliation fait parler d’elle dans toutes les tentatives diplomatiques qui peuvent renforcer le lien entre les deux pays et mettre en avant la sécurité de la région, et comme toujours et de tout temps le Maroc doté d’un esprit très contradictoire semble prendre un malin plaisir à dénigrer l’Algérie qui a toujours cherché l’intérêt de tous, en s’impliquant davantage pour participer à résoudre les conflits qui empoisonnent les pays africains, à l’exemple de la Centrafrique.
L’Algérie et le Maroc ou l’impossible débat !
Pour l’Algérie, le Maroc avec sa politique de la charrette avant les bœufs, est devenu une menace pour la stabilité du Sahel et une bombe à retardement qui risque d’exploser à tout moment sur les frontières algériennes : trafic d’armement, drogue, contrebande, terrorisme, émigration clandestine et le plus malheureux dans tout cela une diplomatie réprimande et agaçante qui met en échec tout plan visant la stabilité de la région. Tandis que pour le Maroc, l’Algérie est l’ennemi N°1 à abattre parce qu’il a dit non a son action au Sahara Occidental. Les sujets de polémique entre les deux pays voisins ne manquent pas, et la dernière tentative du Maroc convoitant l’éjection de l’Algérie du dossier de la crise du Mali en est la preuve irréfutable. Il est utile de signaler que l’Algérie, est un pays qui a toujours répondu présent à l’appel de la communauté internationale, et qui a fait de la lutte anti terroriste sa priorité, c’est dans ce cadre qu’elle a tenu à marquer par sa présence le congrès africain qui a eu lieu à Alger, regroupant les directeurs de police et qui a eut pour but la mise en place d’une structure de coopération continentale, l’AFRIPO. L’objectif de ce rassemblement, c’est une mission pour une action de paix durable avec vocation à venir en soutien de l’action des missions de paix et de sécurité de l’Union Africaine, comme l’avait souligné le commissaire à la paix et à la sécurité, en l’occurrence M. Smail Chergui. Cette rencontre a aussi pour objectif d’éradiquer le crime organisé sous toutes ses formes. Ce qui est regrettable, c’est de constater l’absence du Maroc à cette rencontre. Une absence qui s’explique par un refus de collaborer, vu qu’il est le principal fournisseur de drogue, une des principales ressources ‘’bénéfiques’’ qui vient au secours de millions de marocains, un trafic de poison toléré par le Makhzen. Dans ce contexte, si le Makhzen venait à participer à cette organisation, il serait obligé de se combattre et de s’interdire la production de drogue, qui malheureusement inonde et empoisonne les pays voisins et même ceux se trouvant en Europe. Il est utile de savoir que Rabat fait tout pour accuser Alger de vouloir marginaliser le Maroc comme ce fut le cas lors du regroupement des pays du champ (qui rassemblait l’Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye). Toutes ces contradictions ne semblent pas impressionner ni influer sur les objectifs tracés par l’Algérie qui répondant à une stratégie internationale et qui a déjà soutenu l’initiative sud-africaine de création d’une force africaine d’intervention rapide. L’Algérie, semble s’être résolument engagée dans une nouvelle politique de présence et d’actions militaires, hors du territoire national, et ce dans le simple souci de voir une stabilisation dans les pays voisins et dans tout le continent africain. La stabilité de l’ensemble de la région, notamment au Sahel supposé être une zone sensible à protéger. D’un autre côté s’impliquer dans une coopération active avec l’ensemble de la communauté internationale pour la lutte anti terroriste.
B. Adda