l’Algérie et le Ghana en demi-finales de la CAN

l’Algérie et le Ghana en demi-finales de la CAN
lalgerie-et-le-ghana-en-demi-finales-de-la-can.jpg

« Héroïque », c’est le terme qui revient le plus souvent à la Une de la presse algérienne pour qualifier la victoire hier des Fennecs face aux Eléphants de Côte d’Ivoire. Une victoire sur le fil, 3 buts à 2… « Face au super favori de la compétition, les Verts ont été tout simplement époustouflants ! », s’exclame El Watan.

« Menés au score par deux fois, ils ont su revenir dans le match avant de remporter le duel dans une partie que les Algériens ne sont pas près d’oublier. D’ailleurs, poursuit El Watan, dès la fin de la rencontre, tout le pays a fêté comme il se doit cette victoire qui restera certainement gravée dans l’histoire de notre football. »

La Tribune est en extase : « c’est une véritable folie footballistique qu’ont offert hier les Verts sous le ciel de la province de Cabinda. Une leçon de courage et de sacrifice pour les couleurs nationales. Une leçon aussi de maîtrise du jeu devant un adversaire désigné d’avance comme le futur lauréat de la 27e édition de la Coupe d’Afrique des nations. »

L’Algérie monte en puissance

Pour Liberté, les choses ne sont pas s’arrêter là : « hier, l’Algérie a montré non seulement qu’elle mérite d’aller au Mondial 2010, mais qu’elle peut aspirer légitimement à une place de leader dans le continent. Le groupe des Verts a grandi, il a mûri et la Côte d’Ivoire ne s’attendait certainement pas à un tel sursaut d’orgueil à un moment où elle était menée au score. »

En Côte d’Ivoire, c’est le choc. Avec ces photos dans les journaux de supporters effondrés… « La fin des illusions », constate Fraternité Matin en première page. Et plusieurs quotidiens, dont L’Intelligent, réclament maintenant la tête de l’entraîneur, le franco-bosniaque Vahid Halihodzic : « l’équipe ivoirienne est la plus belle équipe d’Afrique. En individualités notamment. (…) Le seul problème de l’équipe est son management, affirme L’Intelligent. Son entraîneur. Son sélectionneur. (…) Vahid n’a pas les capacités nécessaires de conduire cette équipe. (…) Vahid doit partir rapidement de la tête de notre équipe nationale pour éviter le naufrage, l’humiliation en Afrique du Sud. »

L’autre quart de finale d’hier a vu la victoire du Ghana face à l’Angola, 1 but à 0… Là aussi, coup de tonnerre. « Les dieux du football n’étaient pas avec le pays organisateur, remarque Le Pays au Burkina, qui avait en face de lui, une formation ghanéenne bien organisée tactiquement et qui a bien fait tourner le ballon tout le reste de la partie. »

Ce lundi, les deux autres quarts : Zambie-Nigeria, et Cameroun-Egypte… Et la presse camerounaise est remontée comme une pendule ; « les Lions indomptables vont se battre à mort », prévient Mutations, reprenant en titre les déclarations guerrières de l’attaquant Samuel Eto’o. « Les Camerounais veulent mettre fin à une traversée du désert qui dure depuis 2002 », s’exclame le journal qui rappelle que depuis cette date, les Lions ont été battus trois fois par les Pharaons.

Embrasement entre Kountas et Arabes ?

Encore un enlèvement au Mali : « Après le kidnapping du Français Pierre Camatte, dans la nuit du 25 au 26 novembre 2009 à Ménaka, voici celui du maire d’Anefis, Baba Ould Sidi El Moctar, le patriarche des Kountas dans cette zone, précise le quotidien Le 22 Septembre. Cet acte, à la différence du premier, aurait été commis par des Arabes, en représailles à une confiscation d’une importante quantité de drogue, saisie par des touaregs Ifoghas et leurs alliés Kountas, le 31 décembre dernier », explique le journal qui, du coup, s’interroge : « Que doit-on faire pour éviter l’embrasement entre Kountas et Arabes ? L’Etat pourra-t-il encore garantir la sécurité dans la zone ? Ou la solution réside-t-elle toujours dans le forum sahélo-saharien proposé par ATT à ses pairs concernés ? (…) Tous les ingrédients sont, en tout état de cause, en train d’être réunis pour rendre cette partie du pays ingouvernable et hautement dangereuse. »

Le Républicain, autre quotidien de Bamako, évoque « un conflit ouvert qui oppose deux gangs autour d’une saisie-confiscation de cocaïne dont la valeur dépasserait une cinquantaine de milliards de FCFA. Les faits sont d’une extrême gravité, déplore le Républicain, et ne militent pas, du tout, pour un retour rapide du Nord malien à la normalité. »

Une absence de plus en plus remarquée

Enfin, ce dessin à la Une du quotidien nigérian The Vanguard : on y voit le président Yar’Adua allongé dans un fauteuil, en train de lire la Constitution nigériane, avec cette légende, « Yar’Adua peut travailler de n’importe où… ». Seulement voilà, l’ouvrage que le président tient dans ses mains est à l’envers, signe quelque chose ne tourne pas rond.

En effet, le chef de l’Etat est absent du pays depuis le 23 novembre dernier : il est hospitalisé en Arabie Saoudite. Et son état de santé provoque bien des interrogations. « Deux mois déjà ! », s’exclame le site d’information burkinabé Fasozine. « Deux mois déjà que Umaru Yar’Adua est aux abonnés absents à Abuja, la capitale fédérale, où son fauteuil de chef de l’Etat se refroidit, pour ainsi dire, de jour en jour. Et, pendant ce temps, constate Fasozine, c’est la rue qui s’échauffe et qui gronde, dénonçant un vide politique, par ailleurs facteur de violences, et appelant au constat de la vacance du pouvoir… »

Frédéric Couteau