Développement économique, puissance militaire, respect des droits de l’homme, liberté d’expression et religieuse… sont autant de thèmes ayant fait l’objet «d’études» et «d’examen», notamment par le département d’Etat américain.
Cependant, les rapports établis à l’égard de l’Algérie sont souvent «agressifs», pour reprendre l’expression d’un militant des droits de l’homme, qui s’interroge, au passage, sur la véracité d’un document émanant d’une institution d’Etat, «surtout d’un département chargé de la diplomatie».
En l’espace de quelque temps, l’Algérie a été «accablée» par des rapports établis par le département d’Etat américain sur divers sujets pouvant aller de la situation de l’éducation jusqu’à la prise en charge des conditions de détention d’un délinquant. Depuis plus de deux ans, le nombre d’études et de rapports réalisés sur l’Algérie est important, à telle enseigne qu’il serait impossible de les citer dans le présent article.
Pratiquement chaque mois et à chaque circonstance, on fait part de nouvelles «études» et «enquêtes» sur notamment la société algérienne. Le mot qui revient le plus souvent dans ces «enquêtes» est celui de «la liste noire», où l’Algérie est souvent citée derrière l’Afghanistan, le Népal, la Birmanie, la Libye…
Il y a quelques jours, on a appris que l’Algérie fait partie des pays accusés de trafic d’êtres humains, en plus de «l’Iran, Cuba, Myanmar, la Corée du Nord, le Soudan, Erythrée, le Zimbabwe, la Nouvelle Guinée, le Koweit et l’Arabie saoudite». Le rapport réalisé par le Département d’État américain sur le trafic d’êtres humains a placé, pour la première fois, l’Algérie dans la «liste noire» américaine des pays à surveiller pour trafic d’êtres humains.
En plus, le rapport souligne en ces termes que «ces pays peuvent subir des sanctions de la part du gouvernement américain».
Le rapport du Département d’État américain a accusé les «autorités algériennes de passivité en matière de lutte contre le trafic d’hommes et le travail forcé et de négligence à l’égard des infractions de maltraitance des êtres humains en majorité des immigrés».
Au mois d’avril dernier, le Département d’Etat américain a dressé un autre bilan «très sombre» cette fois-ci sur la situation des droits de l’Homme en Algérie pour durant l’année 2010. Washington, se basant notamment sur des faits rapportés par des titres de la presse nationale et des ONG, a établi un tableau «noir»
de la situation des droits de l’homme et des libertés, en la citant dans la même catégorie que la Birmanie ou la Libye. Le rapport du Département d’État américain avait évoqué des restrictions sur les libertés d’expression, de réunion et d’association qui ont considérablement affaibli, selon lui, les activités des partis politiques et limité la capacité des citoyens à changer le gouvernement de manière pacifique.
Le rapport a évoqué des exécutions arbitraires commises par les forces de sécurité, d’impunité officielle, d’utilisation excessive de la détention provisoire, de mauvais traitements sur des prisonniers et d’un manque d’indépendance de la justice.
Les libertés religieuses n’ont pas également échappé au Département d’Etat américain, qui a fait toute une enquête sur ce thème en début d’année. Dans ce domaine, l’Algérie a eu droit à être citée comme «une terre de tolérance» et que «des changements positifs avaient été enregistrés dans le traitement des minorités religieuses». Le rapport en question a été présenté à la presse par la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
Le gendarme du monde a noté «la liberté pour les non-musulmans de pratiquer leur religion dans la mesure où elle est en harmonie avec l’ordre public, la moralité et le respect des droits et des libertés fondamentales d’autrui»,
précisant qu’en général, «la société algérienne tolère les étrangers qui pratiquent d’autres religions que l’Islam». Pour un spécialiste des questions des droits de l’homme, les appréciations faites par les autorités américaines restent «subjectives» et «partielles» en fonction des intérêts des Etats-Unis d’Amérique.
Farouk B.