Elle dispose du plus grand gisement solaire du bassin méditerranéen.
Le potentiel de l’Algérie en énergie renouvelable est le plus important d’Afrique du Nord. C’est, du moins, ce que souligne la fiche de synthèse de la mission économique de l’ambassade de France en Algérie consacrée aux énergies renouvelables en Algérie. Le document indique que le marché des énergies renouvelables « est prometteur et leur promotion constitue l’un des axes de la politique énergétique et environnementale du pays », rappelant que parmi les objectifs affichés par les pouvoirs publics, celui d’atteindre 500 MW d’ici 2010, amenant la part de l’électricité produite par les énergies renouvelables à 5% de l’électricité totale produite (0,02% aujourd’hui).
Le parc de production de l’entreprise publique Sonelgaz totalise une puissance installée de plus de 7 000 MW dont 259 pour la filière hydraulique et 306 pour les réseaux isolés du Sud. L’essentiel de la puissance est issu à 92% des turbines vapeur et turbines à gaz. La part de l’énergie hydraulique dans la production nationale d’électricité est encore faible (1,7% de la production installée), et cela est dû au nombre insuffisant de sites et à la faible exploitation de ceux existants.
La mission économique affirme que « par sa situation privilégiée, l’Algérie dispose du plus grand gisement solaire du bassin méditerranéen », précisant que la durée moyenne d’ensoleillement du territoire algérien dépasse les 2 000 heures annuelles, pour atteindre près de 3 500 heures d’ensoleillement dans le désert du Sahara. « Le total d’énergie reçue est estimé à 169 400 TWh/an, soit 5 000 fois la consommation d’électricité annuelle du pays », estime le document. Le potentiel éolien diverge selon la situation géographique.
Ainsi, au nord du pays, le potentiel éolien se caractérise par une vitesse moyenne des vents modérée (1 à 4 m/s) avec des microclimats autour d’Oran, Annaba, sur les Hauts-Plateaux et à Biskra. Ce potentiel énergétique convient parfaitement au pompage de l’eau, particulièrement sur les Hauts-Plateaux. Au Sud, la vitesse moyenne des vents dépasse les 4 m/s, plus particulièrement au sud-ouest, avec des vents qui dépassent les 6 m/s dans la région d’Adrar. En matière d’énergie géothermique et issue de la biomasse, la mission économique affirme que « plus de 200 sources d’eau chaude ont été répertoriées dans le nord-est et le nord-ouest de l’Algérie. Environ 33% d’entre elles ont des températures supérieures à 45°, la plus chaude étant située à Biskra (118°) ».
Plus au Sud, rapporte la mission économique, « délimitée par Biskra au nord, In Salah au sud et Adrar à l’ouest, la nappe albienne constitue une zone de plusieurs milliers de kilomètres, caractérisée par une eau à température moyenne de 57°. L’ensemble du débit d’exploitation des sources et de cette nappe représente une puissance estimée à 700 MW/an ». Le potentiel de biomasse se répartit entre les déchets issus des activités humaines, déchets urbains et agricoles non recyclés, estimés à 1,33 MTEP/an (tonne équivalent pétrole) et l’énergie issue du bois des forêts.
« Cette dernière représente 37 MTEP/an et le potentiel récupérable de 3,7 MTEP/an », lit-on dans le document. La mission économique de l’ambassade de France parle de réalisation encore timide, mais le document évoque des projets ambitieux.