L’Organisation mondiale de la santé a lancé une alerte concernant cinq nouveaux pesticides comme « probables » ou « possibles » cancérogènes, dont le Roundup, de Monsanto.
Cinq pesticides ont été classés cancérogènes « probables chez l’homme », même si les « preuves sont limitées », selon l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé (IARC).
Les pesticides pointés du doigt sont les suivants : le glyphosate, le malathion, le diazinon, le tetrachlorvinphos et le parathion.
Les risques ont été évalués en se basant notamment sur des études d’exposition agricole menées aux Etats-Unis, au Canada et en Suède, ainsi que sur des animaux en laboratoire. Générations futures, une association de défense de l’environnement, s’est d’ores et déjà félicité de cette décision.

L’herbicide glyphosate, l’un des plus utilisés dans le monde et en Algérie, et les insecticides malathion et diazinon entrent ainsi dans cette première catégorie. Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, entrent dans la deuxième catégorie.
Le glyphosate est l’herbicide dont la production est la plus importante en volume.
Outre l’agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins. Il a été retrouvé dans l’air, dans l’eau et dans la nourriture, selon l’IARC. La population générale est notamment exposée lorsqu’elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux observés sont toutefois « généralement bas ».
Les risques ont été évalués en se basant notamment sur des études d’exposition agricole menées aux Etats-Unis, au Canada et en Suède, ainsi que sur des animaux en laboratoire.
En Algérie, l’entreprise Asmidal est leader dans la production des engrais et autres pesticides et herbicides à usage agricole. Cependant, il y a une foule d’importateurs dans ce segment et qui déversent vers l’Algérie des conteneurs des produits de toutes marques et dont l’efficacité et le respect des normes de santé sont souvent douteuses.
Sur le dispositif algérien de protection contre ce type de pollution, il existe bien des textes réglementaires et des organismes locaux chargés de cette mission. Cependant, leur efficience est conditionnée par la marge de manœuvre dont ils disposent pour effectuer ce genre de mission.
Selon un expert algérien en produits chimiques à usage agricole qui a préféré parler sous couvert d’anonymat : « Bien que l’institut de la protection des végétaux essaie de bien contrôler l’utilisation des pesticides la faiblesse des moyens de contrôle ne lui permet pas d’assumer ses tâches convenablement ».
Et d’ajouter : « Ces instituts ont été laissés à la traine au détriment d’importations massives et souvent à résultats nocifs pour les humains et l’économie du pays , avant de conclure que les choses étaient bien meilleures en matière d’agriculture et d’agronomie dans les années 70 et 80 et que les temps présents sont dominés par le règne de l’importation tous azimuts.