Lors d’une réunion organisée à Alger mercredi 29 septembre, le ministre des Finances Karim Djoudi a confiirmé aux 40 chefs d’entreprises américains en visite dans le pays son désir de les voir s’impliquer dans la politique économique du pays.
« Le premier objectif que nous cherchons à atteindre… est de répondre aux aspirations du développement national », a déclaré Djoudi. Il a souligné que les investissements publics sur les cinq prochaines années s’étaient vu allouer un budget de 286 milliards de dinars (2,86 milliards d’euros), dans le but de mettre en place une économie productive et d’améliorer les conditions de vie des gens.
« Les sociétés américaines sont invitées à participer à la mise en oeuvre de projets par le biais de partenariats avec des entreprises algériennes et dans le cadre de la loi sur les transactions publiques en vigueur », a ajouté le ministre. Il a fait remarquer que le marché algérien donnerait aux investisseurs américains « de vastes horizons d’exportation pour les marchés d’autres groupes avec lesquels l’Algérie a des accords de partenariats, comme l’Union européenne et la zone arabe de libre-échange ».
Djoudi a présenté les mesures prises récemment par le gouvernement algérien. Il a réfuté que les autorités algériennes aient l’intention de fermer le champ des investissements aux étrangers. Pour tenter de rassurer les investisseurs américains sur les manières de transférer les profits, le ministre a indiqué que le processus était sans limites « soumis au respect de la loi de l’autorité fiscale ».
« [Les membres de la délégation en visite] sont intéressés par le développement de partenariats avec l’Algérie dans différents domaines, notamment le secteur des énergies renouvelables et d’autres comme les travaux publics, l’eau, etc., de manière à diversifier les partenariats au-delà du secteur des hydrocarbures. Ils sont disposés à mettre ces projets en oeuvre conformément à la législation algérienne dans le domaine des investissements étrangers », a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis David Pearce.
Il a ajouté que les Américains sont prêts à travailler pour fonder des partenariats selon la loi de finance complémentaire, qui permet à chaque investisseur étranger de ne posséder que 49 pour cent de participation, et la partie algérienne 51 pour cent.
« Actuellement, il existe une douzaine de projets d’investissement américain à l’étude par l’Agence algérienne pour la promotion des investissements », a confirmé le directeur général du Conseil des affaires américano-algérien, Ismail Chikhoun.
La délégation économique américaine a également eu plusieurs entretiens avec d’autres ministres algériens pour explorer les possibilités d’investissements, comme le ministre algérien de l’Industrie, des PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Ben Mouradi.
Ben Mouradi a confirmé la volonté des autorités algériennes d’aider les investisseurs, notamment par la mise à disposition de terrains.
Le ministre de la Santé et de la Population Djamel Ould Abbas a salué l’intérêt des sociétés américaines pour la mise en place d’une industrie pharmaceutique nationale. « Les Américains ont fait part de leur désir d’investir en Algérie par le transfert de technologie, de la formation et de la recherche », a-t-il indiqué après ses entretiens avec eux, lundi.
Ould Abbas a annoncé la signature d’une lettre d’intention à ce sujet.
Le gouvernement algérien veut étendre la portée des partenariats avec des entreprises américaines dans des secteurs autres que les hydrocarbures. Les responsables du gouvernement ont fait part de leur fort intérêt pour l’expertise américaine dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture et des énergies renouvelables.
Les relations économiques entre les deux pays ont connu une croissance significative ces dernières années. Mais les hydrocarbures restent dominants dans ces échanges. Actuellement, 125 sociétés américaines opèrent en Algérie, dont 80 dans le secteur du gaz et du pétrole.