L’Algérie engagée dans des réformes pour répondre aux attentes de la population

L’Algérie engagée dans des réformes pour répondre aux attentes de la population

L’Algérie s’est engagée dans un processus de réformes pour faire face aux nouveaux défis et répondre aux attentes, de plus en plus fortes, de la population en terme d’accès à des soins de qualité, a indiqué mardi à Genève le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

« Forte de (son) expérience, financée essentiellement sur le budget de l’Etat, l’Algérie s’est engagée dans un processus de réformes pour faire face, d’une part, aux nouveaux défis et aux attentes de plus en plus fortes de la population en terme d’accès à des soins de qualité, et, d’autre part, à des demandes émanant d’associations, d’usagers et de professionnels de la santé, pour une plus grande participation dans la gouvernance », a indiqué M. Boudiaf lors de la séance plénière de la 69ème Assemblée mondiale de la Santé.



M. Boudiaf a rappelé, à ce titre, que « c’est pour mesurer les accomplissements en matière d’accès universel aux soins que le Rapporteur spécial sur le droit à la santé, Dainius Puras, avait visité l’Algérie à l’invitation du gouvernement du 28 avril au 10 mai 2016 ».

« Ses conclusions préliminaires ont mis en évidence les larges progrès réalisés et les défis qui restent à relever. Nous serons aussi à l’écoute de ses recommandations que nous examinerons avec l’intérêt qu’elles méritent », a précisé M. Boudiaf qui préside la délégation algérienne à l’AG mondiale de l’OMS.

En ce sens, le ministre a souligné que l’Algérie, « consciente que la santé contribue au bien-être social et constitue un des piliers du développement humain, a, au lendemain de son indépendance, érigé l’accès, sans conditions et sans discrimination, de tous les citoyens en un droit constitutionnel ».

Dans ce sillage, le ministre a souligné qu’au titre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les investissements consentis dans le secteur de la santé ont permis à l’Algérie de relever de nombreux défis et d’obtenir des résultats encourageants ».

Il s’agit notamment, a-t-il expliqué, de l’allongement de l’espérance de la vie à la naissance à 77, 1 ans en 2015, la baisse de la mortalité infantile avec un taux qui est passé de 46/l000 en 1990 à 22,3/1000 en 2015, la réduction de la mortalité maternelle avec un taux qui est passé de 230/100.000 en 1990 à 60,5/100 000 en 2015.

A cela s’ajoute « le net recul, voire l’élimination, des maladies transmissibles prévalentes jusque dans les années 1990 sous l’effet de la poursuite des programmes nationaux de prévention, de l’amélioration de la couverture sanitaire et du développement national », selon M. Boudiaf.

S’exprimant sur l’AG de l’OMS, il a estimé qu’elle se tient dans une période marquée par un « contexte de défis » qui touchent de nombreuses régions du monde en particulier l’Afrique, le Proche et Moyen Orient, appelant ainsi à la poursuite de la mobilisation internationale pour réduire les souffrances des populations réfugiées et déplacées.

Cette AG de l’OMS se tient aussi dans une « phase charnière », marquée par le passage des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 2015 aux Objectifs du développement durable (ODD) à l’horizon 2030.

A cet égard, l’Algérie considère que le passage des OMD aux ODD « ne peut être envisagé comme un simple allongement de la liste des objectifs et des cibles, d’autant que les ODD diffèrent fondamentalement des OMD », a-t-il fait observer.

Partant du fait que l’un des principes de base qui sous-tend les Objectifs de développement durable tient au fait qu’ils sont « intégrés et indivisibles », l’Algérie considère que le principal objectif de l’action stratégique de l’OMS est le soutien de la mise en œuvre des plans nationaux pour la santé dans le contexte des objectifs de développement durable, a-t-il ajouté.

Il a estimé que dans le cadre de la mise en œuvre des ODD, l’OMS devrait notamment « renforcer son assistance technique aux pays, au moyen d’interventions ciblées et centrées sur l’impact escompté et faciliter le transfert de connaissances et des technologies ».

A cet égard, la question financière sera « déterminante », dés lors que face à la raréfaction des ressources financières et au recul de l’aide publique au développement, il sera « crucial » de recourir à d’autres sources de financements complémentaires, a relevé M. Boudiaf.

« Le gage du succès réside dans le partage de nos expériences et de notre savoir-faire, le transfert des technologies, le développement des partenariats et l’alignement sur les priorités à même de permettre des réponses adaptées aux besoins et aux priorités spécifiques à chacun de nos pays », a conclu M. Boudiaf.