L’Algérie engagée à renforcer son système interne de sécurité nucléaire

L’Algérie engagée à renforcer son système interne de sécurité nucléaire

VIENNE – Le ministre de l’Energie Youcef Yousfi a souligné à Vienne que l’Algérie s’était engagée dans un processus visant à renforcer son système interne de sécurité nucléaire, dans son intervention lors de la 58ème conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

M. Yousfi a indiqué que « l’Algérie s’est engagée dans un processus visant à renforcer son système interne de sécurité nucléaire et à contribuer à toutes les initiatives multilatérales dans ce domaine », rapporte mardi un communiqué de l’ambassade d’Algérie à Vienne.

L’Algérie, a-t-il ajouté, s’attelle aussi « en coopération avec l’Agence à la finalisation du plan national intégré d’appui à la sécurité nucléaire », en soulignant que l’Algérie a ratifié tous les instruments se rapportant à la sécurité nucléaire.

Il a également relevé, par la même occasion, « toute l’importance que revêt l’adhésion universelle à l’ensemble de ces instruments juridiques internationaux », selon le communiqué.

M. Yousfi, chef de la délégation algérienne à cette rencontre internationale (22-26 septembre), a rappelé aussi que l’Algérie avait déjà mis en place un Centre de formation et d’appui à la sécurité nucléaire alors que le code pénal a été amendé « pour criminaliser l’utilisation malveillante des matières radioactives et les actes de terrorisme nucléaire ».

Il a souligné « l’importance du Programme cadre national 2012/2017 en tant qu’instrument » pour approfondir la coopération technique avec l’Agence et précise que « le taux de mise en œuvre des projets en 2013 a dépassé 80% ».

Le programme de coopération en cours (2014/2015) couvre, entre autres, les secteurs de la santé humaine, de l’agriculture et de l’alimentation et e l’eau, a précisé M. Yousfi.

Le ministre a aussi souligné l’attachement de l’Algérie « au développement de l’Institut algérien de formation en génie nucléaire qui pourrait jouer un rôle régional ».

L’Algérie se prépare aussi à inclure l’option électronucléaire « dans son mix énergétique » et dont la construction de la première électronucléaire est prévue à l’horizon 2017″.

Malgré l’absence de centrales nucléaires dans le pays, les critères de l’AIEA sont intégrés dans « l’évaluation régulière de la sûreté de nos réacteurs de recherche », a assuré le ministre.

Par ailleurs, M. Yousfi a souligné que le pays « se félicite des développements encourageants enregistrés sur le dossier du nucléaire iranien » tout en se prononçant « en faveur d’un règlement pacifique et définitif de ce dossier ».

« La délégation algérienne demeure préoccupée par la situation de statu quo » au Moyen-Orient car l’AIEA « continue de se heurter au refus persistant d’Israël d’adhérer au traité de non-prolifération (TNP) et de soumettre toutes ses installations nucléaires au régime de vérification de l’AIEA », ajoute le ministre.

Enfin, le ministre a indiqué que « l’Algérie regrette profondément le report injustifié de la conférence initialement prévue en 2012 » devant aboutir à une zone dénucléarisée au Moyen-Orient, ajoute la même source.