L’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) a informé ce mercredi 9 juillet les responsables du secteur bancaire d’un changement majeur dans le processus d’importation de services. Désormais, toute domiciliation bancaire liée à ce type d’opérations devra être précédée d’une autorisation délivrée par le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations.
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Dans une note officielle adressée aux directeurs généraux des banques, l’Abef précise que cette mesure entre immédiatement en vigueur. Elle stipule que « toute opération d’importation de services est désormais soumise à une autorisation préalable émise par les services du ministère concerné ». Cette instruction, relayée sur les réseaux sociaux, a suscité l’attention des opérateurs économiques et des professionnels du secteur financier.
Importation de services : une autorisation préalable désormais exigée en Algérie
L’objectif de cette nouvelle procédure semble s’inscrire dans une logique de régulation plus stricte des flux financiers liés aux prestations de services importées. En instaurant cette exigence, les autorités entendent probablement mieux encadrer les sorties de devises et vérifier la conformité des opérations avec les priorités économiques nationales. Elle intervient également dans un contexte où l’Algérie cherche à réduire sa dépendance aux importations, qu’elles soient de biens ou de services.
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L’Abef précise par ailleurs que les établissements bancaires sont désormais tenus de réclamer cette autorisation avant de procéder à toute domiciliation relative à une opération d’importation de services. Autrement dit, sans cette pièce justificative, aucun transfert de fonds ou traitement de dossier ne pourra être engagé par les banques.
Services importés : feu vert obligatoire du ministère du Commerce extérieur
Ce durcissement des conditions pourrait avoir des répercussions sur les délais de traitement des opérations, notamment pour les entreprises algériennes ayant recours à des prestations étrangères : services de conseil, maintenance technique, formation, ingénierie ou encore services numériques. Ces dernières devront dorénavant intégrer cette nouvelle exigence administrative dans leur planification financière.
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Pour mémoire, l’Algérie a importé environ 8,53 milliards de dollars de services en 2023. Ce chiffre, bien qu’en baisse par rapport à certaines années précédentes, reste significatif dans la balance des paiements du pays. D’où l’intérêt croissant des pouvoirs publics pour un meilleur contrôle de ces flux.
Avec cette nouvelle procédure, le gouvernement poursuit sa stratégie de contrôle des importations et de rationalisation des dépenses en devises. Reste à voir comment les entreprises, notamment les PME, s’adapteront à cette mesure, qui pourrait alourdir leurs démarches administratives mais aussi favoriser, à terme, le développement de compétences locales.