L’Algérie qui est classée au quatrième rang mondial pour la mortalité routière avec une moyenne quotidienne de 10 à 11 décès, s’est retrouvée devant une situation d’obligation de trouver une issue a cette impasse dangereuse.
C’est ainsi qu’elle a opté pour un nouveau code de la route afin de diminuer le nombre de victimes sur les routes algériennes, puisque les accidents de la circulation sont devenus la première cause de mortalité en Algérie.
En effet, les autorités algériennes ont mis un arsenal répressif sévèrement renforcé, un durcissement draconien des sanctions à l’encontre des « chauffards », à savoir des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme pour les conducteurs de camions et de bus, et de 2 à 5 ans ferme pour les voitures de tourisme, aussi de suspension, d’annulation, d’interdiction de délivrance ou encore de retrait immédiat du permis de conduire, Ainsi, dès l’entrée en vigueur de ce nouveau code, la conduite en état d’ivresse, l’excès de vitesse et le non-respect de la bande d’arrêt d’urgence seront inévitablement sanctionnés par un retrait immédiat du permis de conduire.
Quant aux initiateurs du nouveau code de la route ces mesures répressives contenues dans le nouveau code de la route relatif à le réglementation de la circulation routière sont « la seule solution » à même de limiter les contraventions qui menacent la sécurité routière et la vie des citoyens.
D’autre part, Selon les experts, ces mesures n’ont pas bien été assimilées par les usagers de la route depuis leur application, début février dernier. De son côté, le sous directeur du trafic routier au ministère des Transport M. Messaoud Nacer, a précisé qu’ »un sentiment d’impunité s’était installé chez le contrevenant » qui ne se soucie plus des sanctions.
Tout en expliquant que ceci est dû à l’ »absence du sens civique » chez certaines personnes, ce qui a nécessité « la mise en place de mesures qui assurent le paiement à temps des amendes forfaitaires ». Avant d’ajouter que la rentrée en vigueur de ces nouvelles mesures au début février, sont le résultat aussi bien de l’ »échec que de la réussite » des anciennes loi, cité par l’agence APS.
En outre, il a fait savoir qu’ils ont » réussi dans certains points comme le port obligatoire de la ceinture de sécurité et la fixation des conteneurs, en revanche, il n’a pas omis de rappeler qu’ils ont échoué dans d’autres comme le paiement des amendes forfaitaires, avant d’ajouter que « 3% uniquement des contrevenants procèdent au paiement des amendes ».
Pour sa part, le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière, M. El Hachemi Boutalbi, a souligné que la révision du code de la route est dictée par la nécessité d’adapter les législations aux développements qui surviennent dans la société, tout en précisant que tous ces » amendements introduits dans le code de la route ont porté leurs fruits, mais des lacunes ont été relevées lors de l’application, ce qui a nécessité une révision de certains points en vue de conférer davantage d’efficacité au code de la route « .
M. Boutalbi a souligné que la loi amendant et régissant la circulation routière promulguée en 2004, portant une série de sanctions qui n’étaient pas appliquées auparavant, ont donné un résultat positif.
« Le nombre de victimes n’a pas accusé une augmentation sensible en dépit de la densité du réseau routier », a-t-il précisé.
Concernant les mesures répressives contre les piétons, M. Boutalbi a dit que les statistiques de 2001 ont démontré que 10% des accidents de la route sont dus à l’inconscience des piétons et au non-respect du code de la route par cette catégorie d’usagers de la route.
Moumen Larabi