L’Algérie est bien placée pour retrouver une place fondamentale dans les échanges internationaux entre le Nord et le Sud, a indiqué mardi à Alger Henri Malosse, président du comité économique et social européen au sein de la délégation de l’Union européenne (UE) à Alger.
« L’Algérie doit retrouver une place fondamentale dans les échanges internationaux entre le Nord et le Sud et elle est idéalement placée dans ce domaine », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
Selon ce responsable, les perspectives de coopération entre l’Algérie et l’Union européenne sont « prometteuses » et « ces relations vont se développer sur de nouvelles bases ».
Il a estimé que l’UE a perdu beaucoup de temps dans la gestion de ses relations avec la Méditerranée pour différentes raisons, exprimant son souhait de voir la nouvelle Commission européenne inscrire la Méditerranée dans ses priorités.
Parmi les facteurs qui plaident en faveur de cette coopération, il a cité le dossier de l’énergie et les problèmes d’approvisionnement en gaz considérant que « la Russie n’est pas un partenaire idéal et qu’il faut retrouver l’axe Europe-Méditerranée ».
Evoquant la question du gaz de schiste et les réactions qu’a suscité le feu vert du gouvernement algérien pour entamer les préparatifs en vue de son exploitation future, M. Malosse a estimé que les positions évoluent partout dans le monde en faveur de son exploitation, insistant sur la consultation des populations.
Enumérant les priorités de l’UE avec l’Algérie, M. Malosse a cité la diversification de l’économie qui ne peut être réalisée sans les deux axes de cette priorité que sont « l’éducation et la formation ainsi que la justice pour sécuriser les investissements « , a-t-il dit.
A une question sur l’évaluation de l’ouverture de l’économie de l’Algérie, M. Malosse a indiqué qu’il a constaté une accélération de l’ouverture au niveau économique et social et que « les entrepreneurs ont confiance en eux mais il leur manque des partenaires dans le monde et voudraient recevoir des technologies et un transfert de savoir-faire et des formations adaptées ».
M. Dirk Buda, chef de la section politique, presse, information et culture au sein de la délégation de l’UE à Alger a annoncé la tenue les 23 et 24 juin prochains à Alger d’une réunion pour négocier un plan d’action dans le cadre de l’accord d’association entre les deux parties.
Il a souligné que l’objet de la réunion est de négocier les objectifs et les indicateurs de ce plan d’action qui entre dans le cadre de l’accord d’association « qui a une portée plus globale ».
Cette réunion, a-t-il poursuivi, entre aussi dans le cadre de la politique européenne de voisinage et un plan d’appui à l’Algérie sera signé à la fin de l’année pour englober la période 2014/2017.