Messahel expose l’expérience de l’Algérie
«L’Algérie s’est toujours distinguée par la constance de sa démarche de lutte contre le terrorisme dans toutes ses manifestations», a-t-il affirmé, jeudi dernier à Bruxelles.
L’Algérie a mené une lutte sans merci contre le terrorisme. Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a défendu la démarche de l’institution militaire à Crans Montana. «l’Algérie s’est toujours distinguée par la constance de sa démarche de lutte contre le terrorisme dans toutes ses manifestations», a-t-il affirmé, jeudi dernier à Bruxelles où il a pris part aux travaux du Forum sur le thème «les nouvelles menaces terroristes et leur impact sur les courants internationaux d’affaires et l’industrie pétrolière et gazière».
M.Messahel a souligné que grâce à cette démarche l’Algérie a pu «défaire le terrorisme, sécuriser son territoire, et contribuer activement à la coopération internationale pour éradiquer ce fléau». L’expérience algérienne est beaucoup sollicitée par les capitales occidentales surtout après le dernier attentat terroriste, qui a ciblé le site gazier de Tiguentourine, en janvier 2013. Revenant sur cet attentat, le ministre de la Communication a rappelé que «l’attaque du site gazier menée par un groupe terroriste transnational, venu de l’extérieur, a été annihilée grâce à la fermeté de notre position et au savoir-faire de notre armée et de nos services de sécurité».
Effectivement, l’institution militaire a été à la hauteur de sa mission en démontrant son savoir-faire devant toutes les caméras du monde entier. Le rôle joué par l’Armée algérienne dans la gestion du dossier de Tiguentourine a été salué par les grandes capitales occidentales, à leur tête les Etats-Unis. La dernière attaque terroriste au Kenya l’a encore réaffirmé. Dans son approche qu’il a développée, le ministre de la Communication a fait savoir que «le terrorisme a toujours eu au centre de sa stratégie, l’objectif de s’attaquer aux infrastructures économiques, aux institutions, entreprises, et représentations officielles emblématiques de la coopération internationale». Il a précisé dans ce sens «qu’à travers de telles attaques, l’internationale terroriste vise à créer un climat artificiel de psychose pour perturber les courants d’échanges et de coopération entre nations et celles des prises d’otages, à percevoir des rançons pour accroître les capacités de financement qu’elle tire du trafic de drogue et d’autres activités de contrebande, enfin à s’assurer un impact médiatique planétaire».
Le ministre voulait à travers ces propos attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur le danger de ce phénomène. La bataille contre le terrorisme n’est pas encore gagnée à l’international. «Les attaques terroristes d’Agadez au Niger, de Tiguentourine en Algérie et de Westgate au Kenya s’inscrivent dans cette stratégie en exploitant l’instabilité en Libye, au Sahel et en Somalie», a encore soutenu le ministre, relevant à cet égard que «l’Algérie n’a eu de cesse d’appeler à un véritable partenariat, pour rendre plus efficace la lutte contre le terrorisme et le crime organisé». C’est pour cette raison qu’elle plaide pour l’interdiction des paiements des rançons. L’Algérie a mené une campagne tambour battant pour faire adopter cette résolution par l’ONU.
Enfin, il y a lieu de souligner que le ministre de la Communication, qui a présidé hier la session plénière sur la coopération Sud-Sud, devrait recevoir le prix de la fondation Crans Montana pour l’année 2013.