L’Algérie décline l’invitation des États-Unis à participer aux manœuvres « African Lion 2025 »

L’Algérie décline l’invitation des États-Unis à participer aux manœuvres « African Lion 2025 »

Dans un contexte géopolitique complexe en Afrique du Nord, l’Algérie a officiellement décliné une invitation des États-Unis à participer en tant qu’observateur aux prochaines manœuvres militaires « African Lion 2025 ». Ces exercices, parmi les plus importants du continent, réuniront plus de 52 pays et 10 000 soldats.

Selon les déclarations relayées par le quotidien El Khabar, la décision algérienne a été confirmée par des responsables d’AFRICOM lors d’une conférence de presse en ligne organisée depuis l’ambassade américaine à Alger.

Le refus algérien intervient dans un climat de désinformation orchestrée par certains médias marocains, qui ont prétendu à tort que l’Algérie participerait aux côtés d’Israël. Une rumeur que les responsables américains ont démentie, précisant que les troupes israéliennes, notamment le Golan Brigade, participeront uniquement à des exercices bilatéraux avec le Maroc et sur son sol exclusivement.

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Un engagement constant pour la stabilité régionale

Les représentants d’AFRICOM ont reconnu que l’Algérie joue un rôle central dans la stabilité de l’Afrique du Nord. Ils ont exprimé leur souhait de la voir participer à l’avenir, tout en respectant pleinement sa décision actuelle.

« L’Algérie a toujours été un partenaire respecté. Sa participation donnerait plus de poids aux manœuvres, mais nous comprenons son choix », ont-ils affirmé.

Aucun exercice prévu au Sahara occidental

Pour éviter toute tension diplomatique, AFRICOM a assuré que les manœuvres ne se dérouleront pas sur les territoires du Sahara occidental, mais uniquement dans le nord du Maroc, notamment autour de la région de Tan-Tan et sur le littoral atlantique. Une précision importante, alors que le dossier du Sahara reste une ligne rouge pour Alger.

Malgré ce refus ponctuel, la coopération entre l’Algérie et les États-Unis reste solide. La signature d’un mémorandum d’entente en janvier 2021 a permis de développer les échanges dans plusieurs domaines : visites d’officiels, accueil de navires américains dans les ports algériens et organisation d’activités militaires conjointes.

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Comme l’a révélé récemment l’ambassadeur algérien à Washington, Sabri Boukadoum, des négociations sont en cours pour renforcer la coopération sécuritaire, notamment à travers des accords de fourniture d’armement américain. Des discussions entre les ministères de la Défense des deux pays sont prévues pour finaliser des plans d’action concrets.