L’Algérie dans les instances internationales Une représentation en quête de poids

L’Algérie dans les instances internationales Une représentation en quête de poids
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La présence de l’Algérie dans les phases finales des grands rendez-vous footballistiques est naturellement une étape importante dans la vie de la discipline.

Cette importance ne se résume pas exclusivement à la participation de l’Algérie dans la compétition.

Elle va bien au-delà dans le sens qu’elle offre une matière d’observation et d’évaluation de ce qui se fait à des niveaux différents. Il est évident que la santé de la sélection nationale intéresse beaucoup d’Algériens qui se souviendront plus des matchs joués que d’autre chose. Faire partie des 32 pays qui prennent part au Mondial ou être parmi les 16 sélections qui animent la compétition biennale de la CAF est un acquis qu’il faudrait défendre sur plusieurs fronts, pas seulement sur le rectangle vert.

Il est ainsi loisible de constater que la machine peinait à se huiler dans différents niveaux notamment en matière de diffusion de l’information pour le large public. On peut aussi évoquer un manque d’initiative chez certains acteurs. Ce n’est néanmoins pas une raison pour dénigrer tout ce qui se fait dans la perspective de la manifestation. Il faudrait se souvenir que l’Algérie a été absente aux grands rendez-vous du football. Les conséquences de cette «éclipse» sont encore patentes.

D’où la nécessité de faire fructifier ce retour sur la scène internationale en cherchant les meilleurs modes d’organisation de nature à garantir l’accessibilité au spectacle pour tout le monde. Nul doute qu’au niveau externe, l’Algérie aura eu à livrer ces dernières années une lourde bataille pour renforcer sa présence dans les instances de décision. Aussi bien à l’occasion de la Coupe d’Afrique angolaise que, lors du Mondial sud-africain, le football algérien a renoué avec les grandes manifestations. C’était manifestement l’opportunité de consolider le poids de sa représentation dans les instances et de partir à la conquête de nouveaux terrains où se jouent manifestement toutes les décisions. Les deux événements avaient offert au football algérien une étape importante pour roder sa mécanique interne et renforcer sa présence dans les instances internationales où le lobbying se permet parfois de battre en brèche toute réglementation.

Grâce à leur solide représentation dans les instances internationales, notamment dans les commissions de décision, certains pays ont réussi à contourner des sanctions très lourdes à leur encontre. Ce n’est pas le cas en Algérie où la course est plutôt vers des intérêts personnels. On peut se féliciter de quelques postes qu’occupe le président de la FAF. Ce n’est guère suffisant pour prétendre à une quelconque influence sur le cours de la décision.

Le décor de la discipline renseigne tout. Faute de programme et d’initiatives de sortie de crise, des figures du sport national continuent à courir pour satisfaire leur appétit personnel ou clanique au détriment de l’intérêt du pays et de sa jeunesse. Cette jeunesse est en train de donner justement plus d’un argument qu’elle est très en avance par rapport aux appareils et autres structures censés la représenter. Il n’est pas interdit aujourd’hui de certifier que les performances des athlètes algériens -si rares soient-elles- dans les différentes disciplines sont le fruit de la volonté des athlètes eux-mêmes. Pas plus. Le décalage est d’autant plus visible à travers les

mémorables confrontations footballistiques entre l’Algérie et l’Egypte. Au moment où les supporters des Verts vivaient précocement la partie, les instances étalaient toute leur incapacité à maîtriser l’événement que l’Algérie se devait de réussir aussi bien en termes de

résultats techniques, puisque l’issue de la rencontre définira le devenir de la discipline, qu’en matière d’organisation du rendez-vous dans la mesure où c’est l’image du pays qui était en jeu.