L’Algérie dans la zone la plus exposée au changement climatique

L’Algérie dans la zone la plus exposée au changement climatique

Les températures seront de plus en plus élevées dans notre pays. L’Algérie se trouve dans la zone la plus affectée par le changement climatique. La Banque mondiale tire le tocsin et alerte ces pays des risques de ces bouleversements climatiques à venir sur notamment l’agriculture et le tourisme. Dans un rapport publié en marge de 18e conférence de l’ONU sur la lutte contre le changement climatique, la Banque mondiale affirme ainsi que les températures vont augmenter dans les prochaines années de 3 à 6°C, ce qui affectera grandement les pays de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient, déjà habituellement chauds.

Les premières conséquences sont le manque d’eau, une problématique à laquelle est durement confronté notre pays malgré les gros investissements consentis ces dernières années à travers la construction de plusieurs grands barrages et l’utilisation de plus en plus rationnelle de cet or bleu. Si l’estimation de la Banque mondiale de la hausse des températures s’étale sur les quarante prochaines années, le danger est déjà là.

Les Etats du monde, et plus particulièrement ceux situés dans cette zone, sont vivement interpellés. Les pluies dans la région, qui dispose des plus basses quantités au monde d’eau douce, devraient être de plus en plus aléatoires et les crues éclair plus fréquentes.

L’eau sera moins disponible et avec la croissance de la population, cette région déjà pauvre en eau pourrait ne pas avoir les ressources suffisantes pour irriguer les récoltes, soutenir l’industrie et fournir l’eau potable, alerte la Banque mondiale. Le changement climatique a affecté ou affectera la plupart des 340 millions d’habitants du monde arabe, mais les 100 millions les plus pauvres seront les plus durement touchés.

Un accord est attendu à Doha sur la prolongation de Kyoto, seul outil légalement contraignant engageant les pays industrialisés, à l’exception notable des Etats-Unis qui ne l’ont pas ratifié, à réduire leurs gaz à effet de serre (GES). De nombreux pays du Sud insistent pour que «Kyoto 2» ne dure que cinq ans, afin de ne pas figer trop longtemps des ambitions de réduction de GES jugées trop faibles. La communauté internationale a prévu de se doter en 2015 d’un accord impliquant tous les pays pollueurs dont la Chine et les Etats-Unis, pour une entrée en vigueur en 2020.

Sonia B.