La facture alimentaire de l’AlgĂ©rie atteint des sommets pour atteindre 4,8 milliards de dollars sur le six premiers mois de 2011 contre 3 milliards au premier semestre 2010, soit un bond de près de 60%. Un chiffre largement supĂ©rieur Ă la progression moyenne des importations algĂ©riennes, qui dĂ©passe tout de mĂŞme +16%.
Les chiffres donnés par le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis) indiquent une croissance de 99% des achats de céréales, de 93% pour les produits laitiers, de 48% pour les produits à base de sucre, de 21% pour les viandes. Les céréales, semoules et farines représentent à elles seules et sur seulement six mois un déficit du commerce extérieur de 2 milliards de dollars.
Au vu de ces chiffres, les mesures prises ces dernières annĂ©es par l’Etat algĂ©rien pour freiner ses importations de biens et services apparaissent comme un Ă©chec, mĂŞme si l’explosion des importations de cĂ©rĂ©ales s’explique par les achats massifs effectuĂ©s par l’AlgĂ©rie pour reconstituer ses stocks de cĂ©rĂ©ales et par l’obligation faite Ă l’Office algĂ©rien interprofessionnel des cĂ©rĂ©ales d’augmenter les quotas fournis aux transformateurs.
Plus que jamais, l’Ă©conomie algĂ©rienne repose sur la manne des hydrocarbures, qui permet aux exportations de grimper de 17,1% (31,27 milliards de dollars) au premier semestre 2011. Les hydrocarbures reprĂ©sentent plus de 97,15 des exportations algĂ©riennes. L’AlgĂ©rie bĂ©nĂ©ficie donc d’un excĂ©dent commercial en de 13,34 milliards de dollars extrĂŞmement fragile.