L’Algérie contre les enquêtes judiciaires des tribunaux européens à l’encontre de dirigeants africains

L’Algérie contre les enquêtes judiciaires des tribunaux européens à l’encontre de dirigeants africains

L’Algérie s’est déclarée contre l’ouverture d’ d’enquêtes à caractère judiciaire par les tribunaux de pays européens à l’encontre de responsables africains dans le cadre de la pratique dite “compétence universelle” expliquant que cette démarche tend à “imposer indûment”, une présomption de culpabilité.

C’est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentant du Président de la République Abdelaziz Bouteflika à ce sommet, qui l’a fait savoir ce samedi à Addis-Abeba (Ethiopie) lors de son intervention lors de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, réunis pour examiner la relation entre l’UA et la Cour pénale internationale (CPI).

Les activités de la CPI ont porté “exclusivement” sur l’Afrique

Il a, à ce propos, fait observer que les activités de la CPI durant ses onze dernières années d’existence, ont porté “exclusivement” sur l’Afrique, alors que, a-t-il ajouté, “des situations inacceptables dans d’autres régions du monde ont été ignorées”.

LG Algérie

Sellal a rappelé que durant cette phase, il y a eu l’émission d’un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar El Bachir et la mise en accusation du président et du vice-président, démocratiquement élus, du Kenya, soulignant que l’UA demeure la seule organisation internationale dont le texte fondateur consacre l’impératif de lutte contre l’impunité.

Il a également rappelé que l’UA a, à maintes fois, sollicité “vainement” le Conseil de sécurité des Nations Unies à faire usage de l’article 16 du statut de la CPI en ce qui concerne les poursuites engagées contre le président du Soudan et le renvoi des affaires concernant le Kenya.