“Nous considérons que le trafic de drogue est aujourd’hui la première menace sécuritaire et que le terrorisme vient en second”, a déclaré à Reuters un haut responsable algérien, sous le couvert de l’anonymat.
L’Algérie s’inquiète du lien fait entre trafic de drogue et les terroristes retranchés dans la région du Sahel. Mokhtar Belmokhtar, ce chef terroriste algérien a longtemps garanti la sécurité des trafiquants de drogue en échange d’argent.
Pour les observateurs, le gouvernement algérien, en confiant à l’armée la tâche de lutter contre les trafics de drogue, veut montrer l’importance qu’il accorde à ce dossier, géré jusqu’à présent par la gendarmerie, les douanes et la police des frontières.
Mercredi dernier, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia avait, depuis Tindouf où il accompagnait le Premier ministre, Abdelmalek Sellal pour sa visite de travail dans cette wilaya, déclaré que l’armée algérienne a été chargée de lutter contre les trafics de drogue, une menace pour la sécurité nationale liée au terrorisme dans la région.
Il, à ce propos, avait indiqué que “nous sommes en guerre. C’est une guerre contre une nouvelle forme de terrorisme : le trafic de drogue”.