Le chef terroriste algérien au sein d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abou Zeid a bel et bien été tué lors de l’offensive de l’armée française et de l’armée tchadienne dans l’adrar de Tigharghar au Nord du Mali fin février dernier.
La présidence française devrait communiquer sur cette question au courant de ce samedi a précisé le Quotidien français Le Monde qui rapporte l’information sur son site Web.
Selon la même source, la confirmation de l’identité du cadavre des Ifoghas, sur lequel les soldats français avaient effectué des prélèvements organiques, est venue de l’Algérie il y a quatre jours. Les autorités algériennes disposaient de fragments d’ADN familiaux qui ont permis à la demande de Paris, par recoupement, d’identifier formellement l’homme.
Pour rappel, le 1er mars dernier, c’est le président tchadien, Idriss Déby, qui a annoncé le premier la nouvelle de l’élimination d’Abou Zeid par les troupes tchadiennes. Puis le 12 mars le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian indiquait que la mort du terroriste était “probable”.
Qui est Abou Zeid?
Abdelhamid Abou Zeid, de son vrai nom Mohamed Ghdiri, est né il y a 46 ans à Tougourt (Ouargla 600 km au Sud d’Alger). Il devient membre à 24 ans du comité local du Front Islamique du Salut (FIS) puis bascule dans le terrorisme fin 1991. Dès 1991 et jusqu’à la fin des années 90, il opère dans le maquis de l’Est du pays.
En 2003, lors du spectaculaire enlèvement de 32 touristes européens par ce qui était encore le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le grand sud algérien, Abou Zeid apparaît pour la première fois, en tant qu’adjoint du chef des ravisseurs, Abderazak le Para (détenu).
En 2006, quand une brouille éclate entre Mokhtar Belmokhtar, l’un des principaux chefs du GSPC au Sahara et le chef suprême de l’organisation, Abdelmalek Droukdel, Abou Zeid s’aligne sur la direction du mouvement.
En juin 2009 le groupe d’Abou Zeid kidnappe le touriste anglais Edwin Dyer. C’est lui en personne, persuadé que Londres se tiendrait à sa ligne consistant à ne pas négocier, qui aurait égorgé l’otage.
Depuis il est devenu un chef terroriste très influent dans le Sahara où il a étendu de manière spectaculaire son terrain d’action, avec une grande mobilité, de l’avis de nombreux spécialistes du terrorisme au Sahel.