Selon une ONG américaine, l’esclavage est loin d’être banni en Algérie. Le pays comtperait même le deuxième contingent d’esclaves de tout le Maghreb.
L’Organisation non gouvernementale américaine, Walk Free Foundation, qui a établi une liste de 162 pays dans lesquel l’esclavagisme existe encore, a indiqué que l’Algérie compte près de 70 000 esclaves. Ce qui fait de l’Algérie le deuxième pays du Maghreb avec le plus grand nombre d’individus réduits à l’esclavage.
En effet, dans la région, seule la Mauritanie compte un plus grand nombre d’esclaves, avec 150 000 personnes concernées. Classée au 91ème rang au niveau mondial, l’Algérie devance en revanche le Maroc, qui figure à la 93ème place avec 50 000 esclaves et la Libye avec 17 000 esclaves. La Tunisie ferme la marche dans le Maghreb avec plus de 9 000 esclaves.
29,8 millions d’esclaves dans le monde
Dans le monde, l’ONG recense un total de 29,8 millions de personnes victime de l’esclavagisme, dont 76 % concentrées dans dix pays : Inde, Chine, Pakistan, Nigeria, Éthiopie, Russie, Thaïlande, Congo démocratique, Birmanie et Bangladesh. Mais le pays qui renferme le plus grand nombre de personnes en esclavage est l’Inde (près de 14 millions), devant la Chine (trois millions).
En bas du classement figurent l’Islande, l’Irlande ainsi que la Grande-Bretagne où, toujours selon WFF, il existe encore 4 400 personnes vivant comme esclaves.
Walk Free Foundation est une Organisation non gouvernementale américaine qui se consacre à la lutte contre l’esclavage. Elle ambitionne de « réduire sensiblement l’esclavage » vers l’an 2020. Les critères sur lesquels se base cette fondation pour définir l’esclavage sont légèrement différents de ceux de la définition classique. Il s’agit du travail forcé, du mariage forcé, du trafic d’être humains et de la maltraitance. Le Congrès américain avait déjà évoqué ces cas lors d’un récent rapport sur les Droits de l’Homme en Algérie.
Essaïd Wakli