L’Algérie classée 2eme en Afrique en matière de respect des droits de l’Homme (Ksentini)

L’Algérie classée 2eme en Afrique en matière de respect des droits de l’Homme (Ksentini)

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a affirmé samedi à Alger que l’Algérie était classée deuxième en Afrique en matière de consécration du principe des droits de l’Homme.

« L’Algérie vient en tête des pays musulmans et arabes en matière de consécration du principe des droits de l’Homme et occupe la deuxième place sur le plan africain, après l’Afrique du Sud », a souligné Me Ksentini lors d’une conférence sur « Les droits de l’Homme en Algérie », organisée par le Mouvement de la société pour la paix (MSP) au siège national du parti (Alger).

Le classement de l’Algérie en première place sur le plan arabe et musulman « n’est pas exagéré », a estimé Me Ksentini, arguant de son élection le 12 novembre dernier membre du Conseil des droits de l’Homme de l’Onu.

Dans ce contexte, le juriste a qualifié la situation actuelle des droits de l’Homme en Algérie de « modeste » mais qui a connu « une nette amélioration par rapport aux années précédentes », eu égard à l’intérêt accordé par tous les acteurs (pouvoirs publics, peuple, société civile) à l’édification de « l’Etat de droit ».

L’édification de l’Etat de droit exige, a-t-il dit, « une participation efficace » de l’appareil de justice, appelant à la nécessité d’adopter le principe d’autonomie de la justice qui met le magistrat à l’abri de toute pression pour lui permettre de s’acquitter de ses fonctions en toute liberté.

En dépit d’une nette amélioration, la situation des droits de l’Homme en Algérie exige cependant « une culture, des efforts importants et une lutte au sens propre du terme pour sa concrétisation », a-t-il indiqué, réaffirmant que les textes juridiques qui consacrent les droits de l’Homme existaient et que le manque résidait dans l’application de ces lois.

Me Ksentini a réaffirmé que la « bureaucratie et le non respect mutuel entre le citoyen et l’administration sont des facteurs qui ont contribué à l’obstruction de la consécration du principe des droits de l’Homme en Algérie ».

Pour sa part, le président du MSP, Abderrezak Mokri, a proposé la création d’un observatoire des droits de l’Homme qui oeuvrera à travailler en coordination avec le parti et la CNCPPDH pour militer dans ce sens.