Impensable il y a encore quelques années, les entreprises algériennes partent à la conquête des marchés européens, notamment français.
La visite du président français en Algérie a permis de jeter la lumière sur la puissance économique de l’Algérie, ce pays riche au peuple pauvre.
Dans un entretien accordé à Challenges, Issad Rebrab, président du puissant groupe Cevital, premier groupe privé algérien, ne cache pas ses ambitions : « Nous avons 1,5 milliard de dollars de fonds propres, aucune dette et nous pouvons mobiliser plusieurs milliards de dollars pour acquérir des sociétés françaises », confie-t-il sans détours.
Autre société qui ne cache pas ses ambitions, le groupe Benamor (pâtes, semoule, conserves de tomates, etc.) veut exporter ses produits en Europe et plus particulièrement en France. Au SIAL, Adel Benamor, directeur de production, indiqua vouloir rivaliser avec les pâtes italiennes. Le ton est donné.
L’Algérie a des sous, beaucoup de sous ; à tout le moins assez pour que le FMI sollicite les autorités algériennes pour qu’elles contribuent, au même titre qu’une quarantaine de pays dans le monde, à constituer le fonds de secours de l’institution internationale. Après des mois de « réflexion », l’Algérie a accepté d’accorder un prêt de cinq milliards de dollars.