L’Algérie autorise l’exportation des œufs pour soutenir les producteurs

L’Algérie autorise l’exportation des œufs pour soutenir les producteurs
Œufs Algérie

Le gouvernement algérien a donné son feu vert à l’exportation des œufs de consommation afin de faire face à la chute des prix sur le marché local et préserver l’équilibre de la filière avicole.

La décision a été prise lors d’une réunion tenue le 23 juin au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, en présence de la Fédération nationale des aviculteurs. Des représentants des ministères de l’Agriculture, de l’Intérieur, de la Banque d’Algérie et des Douanes ont également participé à cette rencontre intersectorielle.

Selon un communiqué de la Fédération, l’objectif de cette mesure est de faire face à l’accumulation des pertes subies par les producteurs, causées par un effondrement des prix sur le marché intérieur. Le ministère du Commerce extérieur a ainsi donné son accord de principe pour le lancement des exportations, et des licences devraient être délivrées dans les prochains jours.

Les œufs en Algérie : une filière excédentaire en production

Le président de la Fédération, Ali Benchaiba, a indiqué que la production nationale d’œufs a atteint 10 milliards d’unités en 2025, soit une hausse de 300 % par rapport à l’année précédente. Les besoins du marché algérien se situent entre 6 et 7 milliards d’œufs par an, ce qui signifie qu’environ 30 % de la production annuelle dépasse la demande nationale.

Cet excédent massif a provoqué une baisse brutale des prix, avec une plaque de 30 œufs vendue à seulement 300 dinars, soit environ 10 dinars par œuf. Une situation jugée critique par la profession, qui alerte sur les risques de faillite et d’abandon d’activité si aucune mesure de régulation n’est prise.

Les autorités estiment que l’exportation des excédents pourrait contribuer à rééquilibrer le marché intérieur, éviter les pertes pour les éleveurs, et préserver la stabilité des prix à moyen terme. La Fédération nationale des éleveurs de volailles affirme que le secteur est prêt à satisfaire les conditions d’exportation et à cibler des marchés comme les pays du Golfe, la Tunisie ou la Libye.