L’Algérie sera obligée de recourir à l’énergie nucléaire civile à long terme pour satisfaire la demande soulignant que la consommation du pays en énergie a augmenté de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) pour la seule année 2013, parallèlement à la forte hausse de consommation d’électricité observée depuis 2012 a déclaré Youcef Yousfi jeudi lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale.
«A long terme, nous ne pouvons pas nous passer de l’énergie nucléaire civile», a-t-il souligné. «Reste, aujourd’hui, à définir les conditions de construction de cette future centrale», a indiqué le ministre de l’Energie qui a fait remarquer que la réalisation de cette centrale dépendait de certains paramètres: le risque sismique et la disponibilité de l’eau. Pour M.Yousfi, l’option du nucléaire est appelée à compléter celle relative au développement des énergies renouvelables. Les jalons de cet initiative ont été posés en 2013 à travers le lancement de constructions de centrales hybrides destinées à la mise en production de 400 méga watts d’énergie solaire. Une vingtaine de centrales du même type doivent être réceptionnées dès le second semestre de 2014. Youcef Yousfi qui a fait remarquer que la construction de ces installations «coûte cher», a affirmé que l’Algérie est déterminée à parachever sa politique de développement des énergies renouvelables afin de contribuer à satisfaire la demande interne. Les réserves prouvées de l’Algérie en uranium avoisinent quelque 29.000 tonnes. De quoi faire fonctionner deux centrales nucléaires d’une capacité de 1000 mégawatts chacune pour une durée de 60 ans, indiquent des chiffres du ministère de l’Energie et des Mines.