L’Algérie applaudit «une victoire diplomatique» La Palestine, Etat observateur à l’ONU

L’Algérie applaudit «une victoire diplomatique» La Palestine, Etat observateur à l’ONU
lalgerie-applaudit-une-victoire-diplomatique-la-palestine-etat-observateur-a-lonu.jpg

Quelques jours après l’arrêt de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, et sous les acclamations, Mahmoud Abbas, qui a qualifié cet événement d’«acte de naissance» de son pays, a pu savourer le succès de l’entrée de la Palestine, avant-hier, aux Nations unies, à New York.

Le président de l’Autorité palestinienne a obtenu une large majorité de 138 Etats, dont l’Algérie, pour sa demande de rehaussement du statut de la Palestine.

Toutefois, neuf Etats ont voté contre la demande palestinienne, dont Israël, les Etats-Unis, le Canada et la République tchèque, alors que quarante et un pays ont choisi l’abstention dont une dizaine de pays européens parmi lesquels l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Bulgarie.

Jusqu’ici simple observateur, la Palestine devient de ce fait Etat observateur non membre, un statut identique à celui dont dispose le Vatican.

Une majorité simple était suffisante au sein de l’Assemblée générale, mais les Palestiniens ont rallié au-delà des deux tiers des pays représentés aux Nations unies. A ce sujet, la réaction algérienne ne s’est pas fait attendre par le biais de Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui a indiqué que «l’Algérie se félicite de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, a une large majorité, de la résolution octroyant à la Palestine le statut rehaussé d’Etat observateur non-membre».

«Nous nous réjouissons de cette brillante victoire diplomatique qui, intervenant 65 ans après le plan de partition de la Palestine et 24 ans après la proclamation solennelle de l’Etat de Palestine par le Conseil national palestinien à Alger, augure de nouveaux succès dans le combat héroïque que mène le peuple palestinien pour recouvrer ses droits inaliénables», at- il ajouté.

Réetirant ainsi «le soutien indéfectible et inconditionnel de l’Algérie à la cause juste du peuple palestinien frère et nous lui adressons nos félicitations les plus vives et les plus sincères pour cette percée historique sur le chemin de l’édification d’un Etat palestinien indépendant et souverain sur la base des frontières d’avant 1967 avec El-Qods pour capitale».

Le gouvernement algérien a, en outre, exhorté par la même occasion, l’ensemble de la classe politique palestinienne à «oeuvrer sincèrement et avec détermination en faveur de la réconciliation et de l’unification des rangs pour faire triompher les aspirations historiques et le droit légitime du vaillant peuple palestinien à l’autodétermination et à l’indépendance».

En somme, ce 29 novembre 2012 restera une date qui viendra s’ajouter au parcours historique de la Palestine et de son peuple en combat meurtri par la sauvagerie du colonialisme sioniste depuis officiellement mai 1948, date de création de l’Etat d’Israël. Coïncidence ou simple revanche de l’histoire, il y a soixante cinq ans, jour pour jour, sous les bons hospices de cette même ONU, un plan de partage de la Palestine a été établi un 29 novembre 1947.

Et le hasard ou bien l’Histoire a voulu qu’en ce même 29 novembre, plus d’un demi-siècle plus tard, l a Palestine devienne «Etat observateur » aux Nations unies. Et même si cela ne fait pas d’elle un membre à part entière ne lui reconnaissant pas le droit de vote, elle y est, malgré les lobbies américano-sonionistes et consorts qui d’ailleurs ont voté contre, ce n’est pour l a Palestine qu’un premier pas vers une reconnaissance internationale.

L.N.B