Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a affirmé samedi à Alger que l’Algérie accorde un « intérêt particulier » à l’enseignement et à l’exégèse du Saint-Coran.
L’Algérie « accorde un intérêt particulier à l’enseignement et à l’exégèse du Coran et s’y attache fermement au regard de son impact dans la construction de l’identité algérienne », a souligné M. Ghlamallah qui intervenait à l’ouverture de la 15e édition de la semaine du Coran à Dar al-Imam.
Dans ce contexte, le ministre a souligné l’importance de cette manifestation scientifique et religieuse qui coïncide avec la célébration du Mawlid ennabaoui (naissance du prophète) mettant en avant l’impact du Coran dans l’unification des Algériens.
La nation « s’est imprégnée du Saint-Coran dans le parachèvement de son processus d’édification du pays aprés avoir recouvré la place qui lui sied dans le concert des nations », a-t-il ajouté.
L’occasion était pour le ministre de saluer l’attachement de la société à l’apprentissage du Coran et de rappeler les moyens matériels et humains mis en place par l’Etat outre les imams, enseignants du Coran et classes d’apprentissage aménagées à cet effet au sein des mosquées.
Par ailleurs, le ministre a cité les noms d’érudits algériens ayant contribué à la diffusion du message coranique à l’image des cheikhs Tlemceni, Thaâlibi, Abdelhamid Benbadis et Bayoudh.
Leur legs spirituel, arabe ou amazigh, s’est traduit sur la vie et les traditions des Algériens « et les a préservés de tout endoctrinement en leur éclairant la voie à suivre en tout temps et à chaque épreuve », a poursuivi le ministre.
Le ministre a mis en exergue les valeurs de tolérance ancrées chez la société algérienne, soulignant que ces valeurs sont enracinées dans l’histoire comme en témoignent plusieurs exemples à l’instar de l’Emir Abdelkader qui « a éteint le feu de la discorde et des conflits interconfessionnels en Syrie ».
Il a également rappelé le plébiscite par le peuple algérien de la réconciliation nationale « plaçant ainsi l’intérêt suprême du pays au-dessus de toute considération ».
Le lancement de cette édition était également une occasion pour la remise des prix aux lauréats des concours internationaux du Saint-Coran à l’instar de Meribai Mohamed Irchad, lauréat d’un concours à Bahreïn.
Ce concours auquel prennent part 45 candidats venus des différentes régions du pays comporte trois volets. Le premier est dédié aux adultes et concerne la récitation (tadjwid) et l’exégèse du Coran tandis que le deuxième volet est consacré à la récitation (simple) du Coran.
Le troisième est réservé aux jeunes récitants de moins de 15 ans. Un colloque scientifique autour de l’influence du Coran sur la construction de la personnalité algérienne sera, parallèlement, animé par des scientifiques, chercheurs et enseignants des différentes universités algériennes.
Etaient présents à l’ouverture de la 15e semaine du Saint-Coran des membres du corps diplomatique accrédité à Alger, des membres du gouvernement, des érudits et des étudiants.
La 15e édition de la semaine du Coran se poursuivra dimanche par l’animation de conférences.