Dans sa folle course aux armements, l’Algérie dont le budget militaire prévisionnel pour l’année 2013 est estimé à plus de 10 milliards de dollars vient, selon des sources concordantes, de prendre option sur des drones d’attaque chinois, en l’occurrence le Wing Loong (ptérodactyle) et son avatar armé Yi Long (sabre acéré).
Cet avion sans pilote est une parfaite copie du Predator américain et a la capacité de tirer une grande variété de missiles et de bombes lisses ou guidées. Avec ses 14 mètres de long, 17 m d’envergure et son moteur à propulsion à l’arrière permettant de soutenir des opérations de surveillance 20 heures durant sur des distances allant jusqu’à 4000 km à une vitesse avoisinant les 400 km/h, coûte un million de dollars pièce. L’Algérie qui sera en plus le plus grand acquéreur de cet avion court après les drones depuis quelques années.
Elle a vainement essayé d’en fabriquer localement après s’être équipée en drones sud-africains Seekers I et II qui ont servi très tôt d’assise pour la prise en main de ce genre d’équipements et la création du 545ème Escadron de reconnaissance et de guerre électronique, à ce jour l’unique structure robotisée de l’ANP.
L’introduction du YiLong permettra à l’Algérie d’intervenir bien au-delà de ses frontières et de manière fort discrète et donnera plus de visibilité aux 317.000 militaires, dont 175.000 dans l’armée de terre, 14.000 dans l’armée de l’air et 6.000 dans la marine.
Sur le plan matériel, Alger, rappelle-t-on, dispose de 985 chars de combat, 1.085 véhicules blindés, 36 avions de combat modernes et de 71 plus anciens.