L’Algérie a exporté de l’électricité vers le Maroc

L’Algérie a exporté de l’électricité vers le Maroc
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Voila qui devrait mettre définitivement fin aux doutes des uns et des autres, quant aux capacités de production d’électricité de la Sonelgaz.

Jeudi dernier, entre 14h et minuit, l’Algérie, via « Opérateur du Système Electrique » (OSE), filiale du groupe Sonelgaz, a placé (en exportation) sur le réseau marocain, quelques 100 mégawatts d’électricité.

Avec une puissance installée de 11 000 MW d’électricité, l’Algérie dégage des réserves non négligeables, qu’elle exporte ponctuellement vers d’autres pays. Ce fut justement le cas jeudi dernier avec le Maroc.

Selon Maghreb Emergent, même si l’Algérie n’en fait pas un métier pour le moment, notre pays exporte de temps à autres de l’électricité vers le voisin marocain. Une transaction rendue possible notamment grâce à l’interconnexion des réseaux entre les deux pays.

Le journal en ligne indique par ailleurs que l’Algérie et le Maroc sont liés par un contrat dans ce domaine. L’operateur algérien « Opérateur du Système Electrique » (OSE), filiale du groupe Sonelgaz, ainsi que son homologue marocain, l’Office National de l’Electricité (ONE) seraient à ce titre en constante relation.

Concernant le prix de vente de cette électricité, il est jugé satisfaisant. «Il a été satisfaisant pour nous car il couvre nos coûts ainsi que la partie gaz valorisée au prix de l’exportation », indique un responsable de l’entreprise concernée.

L’Algérie pourrait elle prétendre à d’autres clients que le Maroc ?

En continu, la production d’électricité de notre pays varie entre 8 500 à 9 000 MW.

Celle-ci permet largement de couvrir la demande interne et ce même lors des pics de consommation, tel que ce fut le cas le 24 août dernier, ou la pointe de la demande a atteint 7 718 MW.

C’est donc un processus des plus normaux que de placer ce surplus sur d’autres réseaux électrique que celui de la Sonelgaz.

Longtemps désigné comme un potentiel client de l’électricité made in Algeria, au coté des italiens, les espagnoles ne semblent plus intéresser la Sonelgaz et pour cause. En récession depuis un moment déjà, l’Espagne a vu sa demande en électricité baisser d’au moins 20%.

Ses besoins sont de nos jours incomptables avec ceux de 2008, ce qui rend le marché espagnol sans intérêt commercial pour l’Algérie. Ceci dit, si les marchés extérieurs ne sont pas encore définis, un autre marché est lui en plein boom. Il s’agit évidemment du marché interne de l’Algérie. Durant les cinq dernières années, la consommation d’électricité des ménages a quasiment doublé, et ce n’est que le début. Le rythme effréné de travaux lancés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, en dit les longs sur les probables besoins futurs du pays.

Ainsi , la Sonelgaz compte prendre les devant pour parer a toute éventualités, au risque de passer du rôle d’exportateur a celui d’importateur d’électricité. Sur la période 2010-2015, il est prévu d’installer une puissance supplémentaire de 5 000 MW. Pas moins de 4 centrales seront réalisés ou bénéficieront d’extensions, notamment celle de F’Kirina, Ain Djasser, Ras Djinet, et Messerghine. Ceci nonobstant, les nouvelles centrales de production en cours de réalisation comme la centrale hybride de Hassi R’mel, centrale de 1 200 mw de Terga et la centrale de 1 200 mw de Koudiet Draouech.