L’Algérie figure parmi les “mauvais élèves de l’innovation”, selon l’indice mondial de l’innovation”The global innovation index-2012″.
Elle a été classée au cotés des pays, comme la Russie, l’Argentine, le Koweït, les Émirats arabes unis ou l’Iran, dont le système d’innovation présente des faiblesses remarquables. Et ce malgré des revenus “élevés”.
Il est recommandé au gouvernement algérien de “mettre en place les mécanismes nécessaires de financement de la recherche et du développement (R&D), de mesure des résultats et de valorisation de la recherche”, aux entreprises de “comprendre l’importance de l’innovation pour leur compétitivité, investir dans la R&D et orienter l’innovation vers les besoins du marché”, aux universités de “se défaire de leur attitude selon laquelle la recherche n’est qu’un sous-produit de l’enseignement supérieur ou de la sous-traitance de la science mondiale” et aux chercheurs d’”inscrire leurs travaux dans le cadre de projets professionnels réalistes, utiles et ambitieux, exprimer leurs besoins pour la recherche et oser l’intégration dans le tissu économique”.
En 2011, l’Algérie était arrivée à la 125e place en matière d’innovation selon le classement réalisé par INSEAD qui se base sur l’Indice mondial de l’innovation (GII).
Elle était devancée par des pays en guerre comme le Soudan, ou des pays instables politiquement comme la Côte d’Ivoire ou encore par des pays nettement plus pauvre comme l’Ethiopie, le Niger, le Benin ou le Ghana.
Dans la catégorie des “pays les plus innovants”, toujours selon le même classement, figurent des pays à revenus élevés, comme la Suisse, les pays nordiques, les pays de l’Europe occidentale, de l’Amérique du nord, Israël, la Chine et le Japon.
Ces pays sont parvenus à 3créer des écosystèmes de l’innovation dans lesquels l’investissement dans le capital humain a abouti à une infrastructure féconde et stable qui favorise les connaissances, la technologie et la créativité”, selon la même source.
Le pays voisin, le Maroc est considéré dans le même rapport comme “un apprenti inefficace” comparé aux pays comme la Namibie, le Kenya, le Ghana, le Rwanda, le Nicaragua ou la Mongolie en matière de performance en innovation.