L’Algérie a élaboré sa stratégie nationale d’élimination de la transmission mère-enfant du virus du SIDA et a publié son troisième plan national stratégique de lutte contre le SIDA (2013-2015), a indiqué samedi, un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé.
« L’Algérie a marché à grand pas (…) vis-à-vis de la déclaration des Nations Unies sur le VIH/SIDA de 2011 et est l’un des rares pays ayant introduit les directives de l’OMS sur le traitement depuis 2010 », a précisé le communiqué.
La couverture du traitement antiviral permettant aux personnes porteuse le VIH de vivre en bonne santé et d’exercer pleinement leur rôle d’acteurs du changement dans la société, a augmenté de 18 %, et l’Etat algérien « consacre annuellement des dépenses non négligeables dans la lutte contre le VIH, a souligné la même source.
« En terme d’égalité des genres, toute la stratégie nationale prend en considération la protection et la promotion de la femme et le renforcement dans sa participation à la riposte nationale », lit-on dans le communiqué de l’OMS.
Il est également noté que « la poursuite de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination avec une plus grande implication des PVIH dans la réponse est l’une des priorités de l’Algérie ».
En 2012, de « nombreux » programmes d’autonomisation, d’appui psychosocial et de développement économique ont été mis en place dans une « dynamique multisectorielle pour concrétiser le rêve de Zéro discrimination », rappelle l’OMS.
Malgré toutes ces réalisations, l’organisation a mentionné « de nombreux obstacles » qui freinent les progrès de la lutte contre le Sida en Algérie, à savoir, « l’accès aux services de prévention pour les groupes les plus vulnérables, et le dépistage et l’élimination des stéréotypes et comportements discriminatoires », qui « nécessitent encore une concentration des interventions et des synergies de toutes les parties prenantes », selon l’ONU SIDA.
L’ONU SIDA a rappelé que l’Algérie, et depuis la découverte du 1er cas de SIDA en 1985, a toujours été dans le rang des rares pays qui ont cru aux « progrès » enregistrés aujourd’hui par l’organisation onusienne.
Le communiqué souligne par ailleurs que l’objectif d’une génération sans SIDA peut désormais être achevé d’ici 2015.