L’Algérie a consacré un investissement extrêmement important en faveur de l’enfance

L’Algérie a consacré un investissement extrêmement important en faveur de l’enfance

L’Algérie a consacré un programme d’investissement ’extrêmement important’ notamment en terme d’infrastructures pour l’épanouissement de l’enfance, a indiqué mercredi à Alger le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Thomas Davin.

« On est dans un pays qui a des ressources financières assez importantes et qui a fait des investissements structurels. Il s’agit d’un investissement extrêmement important en terme d’infrastructures en faveur de l’enfance qui ne s’est jamais démenti en Algérie », a déclaré M. Davin lors d’une conférence animée au forum hebdomadaire du quotidien « Liberté ».

Il a ajouté, dans ce sens, que la bataille de l’accès à l’éducation « est gagnée » en Algérie, estimant qu’il « restait à gagner la bataille de la qualité de l’enseignement », pour assurer un avenir meilleur aux enfants.

Evoquant la nutrition des enfants, il a indiqué qu’en Algérie, seulement 7% des bébés étaient nourris exclusivement avec le lait de leur mère.

« Toutes les études dans le monde montrent que si on nourrit un enfant exclusivement avec le lait de sa maman l’impact sera extrêmement positif. L’enfant tombe de moins en moins malade et il est plus performant du point de vue cognitif », a-t-il soutenu.

« Il y a tout un travail à faire avec les médias pour essayer d’aider les parents à mieux comprendre ce sujet », a-t-il précisé. Interrogé sur les kidnappings d’enfants qui s’étaient produits dernièrement en Algérie, il a indiqué que si l’on se referait aux chiffres officiels, « on est pas sur une courbe croissante », précisant par contre qu’il y avait une « croissance relative (de 10% à 15%) d’enfants qui sont impliqués dans les actes de violences ou dans les délits ».

Il a indiqué, à ce propos, que l’UNICEF et le ministère de l’Education nationale travaillaient conjointement pour mettre en place un système d’information permettant d’assurer un suivi des enfants et, ainsi, voir notamment s’ils se trouvaient en classes, disparus ou s’ils avaient perdu une année de leur cursus scolaire.

Interrogé sur la proportion d’enfants qui travaillent en Algérie, il a relevé qu’en 2006, quelque 4,5 % de moins de 18 ans était recensé. « L’immense majorité ne font pas un travail dangereux pour leur santé. Il travaillent à priori plus de 4 h par jour. Mais, ces enfants bien souvent ont des problèmes pour aller à l’école, où s’ils s’y rendent, ils ont des problèmes à se concentrer « , a-t-il dit.

S’agissant des enfants utilisés dans la mendicité, il a indiqué que « c’est une question difficile à gérer. On sais qu’il y a des réseaux de la mafia qui utilisent ces enfants et qui les instrumentalisent ». « C’est une réalité dans tous les pays du monde, ce n’est pas propre à l’Algérie », a-t-il noté.

« Le rôle de l’Unicef est de les protéger et de travailler notamment avec la police et le personnel des directions de l’action sociale afin de connaître l’histoire de ces enfants au cas par cas, car chacun a son histoire propre », a-t-il relevé.

Evoquant les cas d’enfants handicapés, il a plaidé pour qu’ils ne soient plus vus comme des enfants qui « demandent de la charité mais qu’ils soient vus, perçus et traités comme des enfants à part entière, qui ont des handicaps mais aussi qui ont beaucoup de capacité ».