L’Office algérien des céréales a acheté au moins 200.000 tonnes de blé dur d’origine optionnelle dans le cadre de son appel d’offres lancé en début de semaine, pour des embarquements en janvier, apprend-on jeudi auprès d’exportateurs européens.
L’origine de la marchandise devrait être française et pourrait s’y ajouter un ou deux bateaux de 25.000 tonnes chacun d’origine mexicaine, ont-ils ajouté.
Alger a payé la marchandise autour de 400 dollars/tonne coût et fret. Pour l’origine mexicaine le prix serait moins élevé, estimé autour de 390 dollars/tonne coût et fret.
« L’exécution rapide demandée par Alger plaide pour un chargement au départ de la France », a dit l’une des sources.
Mais certains opérateurs n’excluent pas des négociations parallèles, voire l’achat concomittant de blé dur d’origine canadienne. Les chargements interviendraient alors plus tard en saison en raison de l’engorgement des expéditions au départ du fleuve, Saint Laurent au nord-est du Canada, ont-ils toutefois souligné.
« S’ils ont acheté du blé dur canadien, c’est en dehors de l’appel d’offres et plutôt pour des embarquements à partir de mars », a dit l’une des sources.
Cet achat intervient deux mois après la mise en place en octobre par Alger d’une taxe rétroactive et dissuasive pour empêcher les importateurs privés algériens d’avoir recours à des marchandises étrangères et favoriser ainsi l’écoulement des stocks accumulés en 2009.
La mauvaise qualité des blés dur locaux et des plaintes récurrentes des semouliers, ont contraint l’Office à procéder de nouveau à des importations, ont dit des traders.