Rien que dans la wilaya de Tizi Ouzou connue pour la notoriété de ses huiles produites à travers toute l’Afrique du Nord et même outre-Méditerranée, les services de l’agriculture ont accompagné le producteur dans toutes les phases de la chaîne de production.
Dans l’abstrait, la forte croissance enregistrée dans le monde en matière de production d’olive concerne aussi l’Algérie. Le Conseil oléicole international (COI) la classe au septième rang mondial avec une production de 80 000 tonnes et une croissance de 27% par rapport à la saison 2016-2017, mais sur le terrain de la réalité, ni la croissance ni la production ni même le classement dans le top 10 ne profitent à l’Algérie. La production nationale d’olive et d’huile d’olive n’a pas pu et su intégrer les circuits commerciaux internationaux. L’intégration des places marchandes mondiales est encore difficile. Mais pourquoi?
Depuis de nombreuses années, l’Etat met le paquet pour soutenir les producteurs parsemés à travers plusieurs régions du pays bien que l’essentiel est concentré dans les wilayas du Centre, de Kabylie surtout. Parallèlement à l’investissement financier, les techniciens des tous les services agricoles ont investi le terrain pour accompagner le producteur dans toutes les phases de production. Des résultats probants ont été atteints. La qualité de l’huile et des olives produites est incontestablement meilleure et plus adéquate aux normes de commercialisation imposées dans le monde.
Rien que dans la wilaya de Tizi-Ouzou connue pour la notoriété de ses huiles produites à travers toute l’Afrique du Nord et même outre-Méditerranée, les services de l’agriculture ont accompagné le producteur dans toutes les phases de la chaîne de production. Au niveau des huileries, les propriétaires reconnaissent que ces techniciens sont constamment au service à tous les moments. «Ce n’est pas comme avant, les techniciens sont très serviables. Ils donnent le maximum d’eux-mêmes. Franchement, ils sont toujours là quand on les appelle» reconnaît un propriétaire d’huilerie. Mais alors puisque l’appui financier avec un accompagnement technique et humain des plus performants sont là, pour quelles raisons, l’Algérie 7ème producteur mondial trouve toutes les difficultés à s’imposer? Selon plusieurs techniciens et surtout plusieurs expériences, le maillon manquant de la chaîne réside dans la phase prospection sur les places marchandes. Youcef, jeune Algérien vivant à l’étranger, a tenté une expérience pour l’exportation de l’huile d’olive algérienne et son expérience est édifiante pour éclaircir la situation. «Je suis venu avec la ferme conviction que l’huile d’olive algérienne est de loin l’une des meilleures au monde. Sur ce point, je n’ai pas changé d’avis, mais croyez-moi avec une bureaucratie pareille, même des prospecteurs venus de la planète Mars ne peuvent rien faire. J’ai entamé des démarches administratives, mais au bout de trois mois, j’ai dû abandonner. Je me suis perdu dans un labyrinthe inextricable» témoigne-t-il avec amertume.
A ce registre justement, d’autres personnes ont fait l’amère expérience. «Je n’ai jamais vu un pays qui facilite les choses pour importer un produit qui existe déjà chez lui alors que pour l’exporter, c’est une mer qu’il faudra boire. C’est dommage. Vraiment dommage que l’huile d’olive algérienne ait ce sort. Elle est incontestablement la meilleure. Mais on ne peut rien faire. Il n’y a, en vérité, pas de volonté de la promouvoir à l’international», ajoute un autre jeune Algérien qui désire l’exporter.
Ainsi, il apparaît, à partir de beaucoup de témoignages recueillis, que pour l’export, l’Etat doit désormais faire confiance aux spécialistes du marketing et de tous les domaines y afférents. Se faire une place à l’international marqué par une concurrence féroce est une affaire de spécialistes du domaine. Des connaisseurs préconisent également de favoriser l’émergence de sociétés mixtes avec des partenaires étrangers qui ont pignon sur places marchandes. Les échanges commerciaux sont également préconisés avec des pays demandeurs d’huile d’olive et qui ont des produits de leur terroir à vendre. En la matière, les jeunes vivant à l’étranger ont vivement réclamé l’aide de l’Etat afin qu’il secoue le cocotier des représentations diplomatiques algériennes.
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