Sous la direction musicale et les arrangements de Safy Boutella et les textes du poète Hamid Moualhi, l’album Ili-kem de cette jeune, mais grande artiste est un florilège de mélodies, qui transcende les temps et les frontières.
Le dernier album de Taous Arhab vient de sortir. Il est depuis quelques jours chez les disquaires.
Sous la direction musicale et les arrangements de Safy Boutella et les textes du poète Hamid Moualhi, l’album Ili-kem de cette jeune, mais grande artiste est un florilège de mélodies, qui transcende les temps et les frontières. Authentiques et universelles, les chansons s’affranchissent des ghettos grâce à la magie des arrangements musicaux. Et qui d’autre que Safy Boutella peut faire sortir cette voix paradoxale de la ghettoïsation pour lui faire survoler les contrées de l’universel.
En écoutant Taous Arhab chanter, on a l’impression de survoler la terre sur un arc-en-ciel. On est flashé, accroché aux premières intonations de sa voix, aux notes habillées comme des fées par Safy Boutella. Dans ce monde mélodique, créé par ce grand arrangeur, on découvre une chanteuse à la voix douce comme celle d’un enfant. Mais au détour d’un bémol, cette voix devient rugueuse. Taous qui chante est à la fois une voix d’ange et un rugissement de tigresse. C’est comme Taous, la personne, authentique et universelle à la fois. Les chansons de l’album Ili-kem sont incontestablement le fruit d’une rencontre entre le génie d’un arrangeur nommé Safy Boutella et un don que la nature a offert à Taous.
La mosaïque de textes écrits dans un kabyle authentique est l’oeuvre du poète Hamid Moualhi. Des poèmes gratifiés d’un habillage musical à la touche du grand musicien Safy Boutella. Ili-kem, c’est tout un univers de bonheur mélodique porté par la voix de Taous Arhab. L’amour dans Yid-k et Yeqqar-iyi-d en duo avec Mohamed Allaou.
L’attente dans Tiziri, la médisance dans la chanson Lferh-iw, désirs Menna-gh en duo avec Rachid Koceila, l’absence Anda tellidh et Tihdayin femmes en hommage à Cheikh El Hasnaoui sont toutes des mélodies nées de la fusion entre la chanteuse et celui qui les a habillées en musique, Safy Boutella.
Dans la conférence qu’ils ont animée à l’hôtel Ittourar à Tizi Ouzou, Taous Arhab, Safy Boutella, Hamid Moualhi et Rachid Koceila sont revenus sur les péripéties de la réalisation de l’album Ili-kem. La chanteuse d’une spontanéité et simplicité dont sont dotés les plus grands artistes a retracé la genèse de sa carrière tout en soulignant l’apport inestimable de Boutella. Une simplicité qui rapproche à Taous tous ceux qu’elle rencontre.
D’ailleurs, à la fin de la conférence, comme par magie, toute l’assistance s’était retrouvée appelant la chanteuse par son prénom Taous. Safy Boutella a également exprimé sa joie de travailler avec taous Arhab. Pour ce grand Monsieur de la musique universelle, Sortir la voix de Taous de la ghettoïsation était son voeu. Et, à écouter l’album, l’on se rend compte qu’il a bien réussi sa mission.
Enfin, notons que le public de Taous attend avec impatience des galas non pas uniquement à Tizi, mais dans toute l’Algérie.
Taous Arhab, en peu de temps et en chantant justement et seulement en kabyle, a su accrocher un public plus large en Algérie et dans l’émigration. Et ce n’est pas spécialement un public kabylophone. Taous chante en kabyle, mais elle est écoutée dans toutes les langues.
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