Lakhdar Brahimi achève une semaine de consultations en Russie

Lakhdar Brahimi achève une semaine de consultations en Russie

La Syrie connaîtra “l’enfer” faute d’une solution négociée au conflit qui fait rage depuis 21 mois, a averti samedi Lakhdar Brahimi. L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe achevait à Moscou une semaine d’intenses consultations, infructueuses pour le moment.

Le diplomate algérien et son hôte le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov ont tous deux estimé que cette solution pouvait encore être trouvée. Le chef de la diplomatie russe a toutefois à nouveau souligné que le départ du président Bachar al-Assad ne pouvait être une condition à l’ouverture des négociations.

“Pas d’alternative”

“Si nous n’avons le choix qu’entre l’enfer et une solution politique, chacun de nous doit travailler d’arrache-pied au processus politique. C’est difficile, c’est très compliqué, mais il n’y a pas d’alternative”, a quant à lui insisté Lakhdar Brahimi.

La capitale russe est devenue récemment la plaque tournante des initiatives diplomatiques en cours pour tenter de trouver une issue à ce conflit.

Les chancelleries occidentales et arabes espèrent voir Moscou prendre peu à peu ses distances avec Damas. Mais le gouvernement russe, principal appui de Bachar al-Assad sur la scène international, campe sur ses positions.

Arsenal plus important

Malgré la progression des rebelles, les forces gouvernementales possèdent un arsenal beaucoup plus important et disposent toujours de la maîtrise du ciel. Elles tiennent encore le sud-ouest, densément peuplé, ainsi que la côte et le principal axe routier nord-sud.

L’opposition a d’ailleurs annoncé samedi que l’armée avait repris le quartier de Deir Ba’alba, à Homs, ville du centre du pays où se sont déroulés les plus violents combats de la guerre civile, début 2012.

Des informations font état de dizaines de morts parmi les rebelles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, proche de l’opposition.