Les dix-sept travailleurs de l’unité de production de lait et dérivés de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) viennent d’être licenciés par le patron de l’entreprise, et les décisions leur ont été notifiées par un huissier de justice hier matin, selon une source.
Une autre décision de l’administration qui vient s’ajouter à celle relative à la suspension de pas moins de 23 employés, au moment où quatre autres se voient toujours refuser l’accès à la laiterie depuis le 23 octobre. Pour ces derniers, qui seraient, selon la direction, les meneurs principaux du mouvement de grève enclenché depuis le 9 octobre dernier par les travailleurs, l’interdiction fait suite à une décision rendue par le tribunal la semaine dernière.
Le conflit qui oppose le propriétaire privé aux travailleurs ne semble pas aller dans la voie d’un règlement. Les grévistes, de leur côté, ne comptent pas rester immobiles face à ces derniers rebondissements. Au contraire, ils entendent maintenir la pression pour annuler les décisions de licenciement et de suspension. Pour le troisième jour consécutif, la laiterie de DBK a été fermée par les travailleurs grévistes qui ont bloqué l’accès au niveau du portail principal, en réaction immédiate aux décisions de la direction. Par ailleurs, l’appel lancé la veille par l’Union de wilaya de Tizi Ouzou en direction des grévistes n’a pas pu contribuer à l’apaisement.
En effet, dans une déclaration, l’Union de wilaya de l’UGTA avait exhorté la centrale syndicale à se pencher sérieusement sur le conflit, comme elle a fait appel aux travailleurs pour faire preuve de sagesse et reprendre l’activité en attendant que soit trouvée une issue dans le cadre du dialogue. L’appel de l’Union n’a pas été entendu, semble-t-il. Les travailleurs qui ne prêtent pas une oreille attentive maintiennent leur débrayage jusqu’à satisfaction de leurs revendications, notamment la reprise par l’Etat de l’usine.
Aissa Moussi
