Le gouvernement algérien a instauré un nouveau dispositif réglementaire visant à encadrer strictement la production, la mise en sachet et la commercialisation du lait subventionné. Ce décret, daté du 6 avril 2025, fixe désormais des normes précises concernant la qualité du lait distribué. Celui-ci devra contenir un taux de matière grasse compris entre 1,5 % et 2 %, soit l’équivalent d’au moins 20 grammes de matière sèche par litre.
Le produit doit obligatoirement être issu de lait cru local, sans aucun recours à la poudre de lait. Le ministère de l’Agriculture, celui des Finances et le ministère du Commerce ont été chargés de veiller à l’application de ce cadre. Le prix de vente à la consommation est fixé à 25 dinars, tandis que l’État continue à subventionner le différentiel, le coût de production étant établi à 44 dinars par litre.
Ainsi, ce dispositif s’inscrit dans une politique de soutien aux ménages, en garantissant un accès équitable à un produit de première nécessité.
Traçabilité, étiquetage et usage strictement familial : une réforme contre les abus
Afin d’éviter toute forme de détournement, le décret interdit formellement l’utilisation du lait subventionné dans les cafés, restaurants ou industries de transformation.
Seules les familles peuvent bénéficier de ce produit, dont l’usage est strictement encadré. Le texte impose également un étiquetage rigoureux : chaque sachet devra porter clairement la mention « Lait de vache pasteurisé conditionné partiellement subventionné », accompagnée de l’indication du prix public fixé à 25 dinars.
Ces informations devront donc figurer en rouge sur un bandeau jaune bien visible, dont les dimensions sont réglementées pour garantir la lisibilité. Par ailleurs, les laiteries bénéficiaires du soutien étatique sont désormais tenues d’intégrer le réseau national de distribution pour assurer la traçabilité du produit jusqu’au consommateur final. Cette nouvelle organisation vise à protéger le marché local, à limiter la spéculation et à renforcer le contrôle économique sur un produit sensible, vital pour des millions de foyers algériens.