La campagne en cours a enregistré une moyenne de 22 quintaux/ha En prévision du mois de jeûne, les professionnels du lait et des céréales vont se réunir prochainement.
Les conseils interprofessionnels du lait et des céréales se réuniront en début de semaine prochaine pour discuter de la régulation du marché pendant le mois de Ramadhan a indiqué, hier, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa qui était l’invité de la Radio nationale.
«Ces conseils, a-t-il déclaré, auront à décider d’augmenter ou non les quantités de lait, de semoules et de farine pendant le mois de Ramadhan (…) pour sécuriser encore plus (le marché) et éviter toute spéculation en matière des céréales et de lait.»
Benaïssa a ajouté que des quantités suffisantes de viandes rouge et blanche issues de la production nationale stockée seront introduites sur le marché pour «éviter la volatilité des prix.» Les quantités de viandes rouges congelées importées contribueront à la régulation du marché durant ce mois de forte demande. Le ministre a révélé l’importation de plus de 17.000 têtes de bétail destinées à la boucherie, qui viendraient soutenir la demande nationale de viande rouge fraîche. Le ministre juge, par ailleurs, que les quantités de céréales importées «sont suffisantes pour approvisionner régulièrement le marché.» Interrogé enfin sur la hausse de la facture des importations des céréales prévue pour 2011, Benaïssa a estimé que cela «coïncide avec la période de reconstitution des stocks et l’élargissement des zones de distribution pour avoir des disponibilités suffisantes en vue de palier toute demande.» Toujours dans le domaine de l’agriculture, il a été constaté un rebond de la production d’agrumes à plus de 11,63 millions/quintaux en 2011. Cette information émanant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, précise que cette production est en hausse de 41% par rapport à la saison précédente, a précisé le directeur des statistiques au ministère, Hocine Abdelghafour.

Les chiffres définitifs du Madr indiquent que «les dernières oranges produites localement, qui apparaissent encore sur le marché, témoignent de la production record enregistrée cette année». La récolte de 2011 est également en hausse de 17% par rapport aux objectifs des contrats de performance. En termes de rendement, la campagne en cours a enregistré une moyenne de 22 quintaux/ha, alors que l’objectif fixé dans ce cadre tablait sur un rendement de 20 quintaux/ha.
La récolte obtenue durant la saison 2010/2011 est constituée de 74% d’oranges de différentes variétés, 6% de clémentines, 7% de citrons et 4% de mandarines, précise encore Abdelghafour.
Ces performances sont attribuées aux conditions climatiques idéales ayant caractérisé la dernière campagne, notamment des températures assez basses en hiver et une bonne pluviométrie supérieure à la moyenne, ont été deux paramètres ayant favorisé le développement d’une floraison abondante pendant la période printanière.
L’autre facteur positif réside en l’accompagnement des agriculteurs par un soutien des pouvoirs publics. Les producteurs ont pu ainsi améliorer l’entretien de leurs vergers en remplaçant les vieilles plantations improductives par de nouveaux plants. Le soutien de l’Etat à cette filière concerne, notamment l’introduction de nouvelles techniques et nouvelles variétés en plus des traitements plus maîtrisés pour lutter contre la mouche des agrumes (cératite) afin de réduire la chute des fruits.